05 décembre 2025

Burkina Faso | le retour annoncé de la peine capitale

 



Le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi visant à rétablir la peine de mort pour certains crimes graves. Cette décision, annoncée le 4 décembre 2025, marque un tournant sécuritaire dans un pays confronté à une insécurité persistante. Le texte attend désormais l’approbation de l’Assemblée législative de transition.


Le projet de code pénal prévoit l’application de la peine capitale pour des infractions telles que la haute trahison, les actes de terrorisme et l’espionnage. Selon le ministre de la Justice, Édasso Rodrigue Bayala, cette mesure répond à une demande populaire et vise à renforcer l’autorité de l’État face aux menaces.


Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est confronté à une montée de la violence armée, notamment dans les régions du nord et de l’est. Le gouvernement de transition, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, multiplie les réformes pour restaurer l’ordre et la souveraineté sur l’ensemble du territoire.


La décision de réintroduire la peine de mort suscite des réactions contrastées. Si certains y voient un outil de dissuasion nécessaire, d’autres, notamment les défenseurs des droits humains, dénoncent un recul. Ils rappellent que le pays n’a procédé à aucune exécution depuis 1988, malgré la peine existante à l’époque.


L’avenir de cette réforme dépendra du vote des députés de la transition. En cas d’adoption, le Burkina Faso rejoindrait les pays africains ayant réactivé la peine capitale. Une décision lourde de conséquences, à la croisée des chemins entre justice, sécurité et respect des droits fondamentaux.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | vulgarisation des textes sur la santé de la reproduction dans le Salamat

 



Le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara, représentant le Délégué général du gouvernement, a présidé ce vendredi 5 décembre 2025 une importante réunion dans la salle de la commune d’Am-Timan. L’objectif était de vulgariser les textes juridiques relatifs à la promotion de la santé de la reproduction. Cette rencontre marque une étape décisive dans la sensibilisation des acteurs locaux et des communautés sur les droits et devoirs liés à cette thématique essentielle.  


La santé de la reproduction demeure un pilier central pour le Tchad, et plus particulièrement pour la province du Salamat. Elle conditionne le progrès social, la stabilité des communautés et le bien-être des familles. Conformément aux engagements nationaux et internationaux, plusieurs textes juridiques ont été adoptés afin de protéger les droits individuels et familiaux, promouvoir la santé maternelle et infantile, et garantir à chaque citoyen l’accès équitable à des services de santé de qualité.  


Le Délégué provincial de la santé publique, Dr Abdoulaye Mahamat Hassan, a rappelé que cette réunion portait sur des textes fondamentaux pour la protection des droits et le développement harmonieux des communautés. Parmi eux figurent la loi n°006/PR/2002 sur la promotion de la santé de la reproduction, son décret d’application, ainsi que la loi n°029/PR/2015 ratifiant l’ordonnance interdisant le mariage des enfants. Ces instruments juridiques traduisent la volonté du Tchad de renforcer la justice sociale et la dignité humaine.  


Ouvrant les travaux, le Secrétaire général, Maab Mara a souligné que la loi n°029/PR/2015 constitue une avancée majeure dans la protection des droits de l’enfant. Elle interdit le mariage précoce, préservant ainsi l’avenir des jeunes filles et luttant contre les grossesses précoces. Cette disposition vise également à réduire les complications obstétricales, qui demeurent une cause importante de mortalité maternelle dans la province.  


Le Secrétaire général a insisté sur le fait que la vulgarisation de ces textes ne doit pas se limiter à une simple présentation. Elle exige une appropriation communautaire et une application effective dans la vie quotidienne. Les membres de la mission ont présenté l’état des lieux de la santé de la reproduction au Tchad et expliqué les lois en vigueur. Des échanges interactifs ont permis aux participants de mieux comprendre les enjeux et de s’engager pour une mise en œuvre concrète au bénéfice des populations.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | mobilisation sanitaire à Ardo contre la rougeole et la poliomyélite





À Ardo, la lutte contre les maladies infantiles s’intensifie. Le Sous-préfet Bichara Brahim Bakhit a lancé ce vendredi 5 décembre 2025 une vaste campagne de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite, couplée à la supplémentation en vitamine A et au déparasitage. L’initiative cible les enfants de moins de cinq ans.

La cérémonie de lancement s’est tenue en présence du personnel de santé, des autorités militaires, des chefs traditionnels et des leaders religieux. Prévue du 5 au 11 décembre, la campagne mobilise des équipes sanitaires qui iront de porte en porte pour administrer les vaccins et compléments nutritionnels dans tous les quartiers et villages.

Intervenant devant la population, le Sous-préfet Bichara Brahim Bakhit a appelé les parents à faire vacciner leurs enfants dans les centres de santé, les écoles ou les sites prévus pour la campagne. Il a également encouragé les familles à accueillir les équipes mobiles avec bienveillance, rappelant que la vaccination.

Le lancement officiel a été marqué par l’administration des premières gouttes de vaccin à quelques enfants, sous les regards attentifs des autorités et du personnel médical. Ce geste symbolique illustre l’importance de cette campagne pour la santé publique et la volonté des autorités de protéger les plus vulnérables.

Cette campagne s’inscrit dans une dynamique nationale de prévention des épidémies infantiles. À Ardo, elle représente un engagement fort pour un avenir plus sain. Les autorités espèrent une adhésion massive des familles afin qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte dans cette opération de santé vitale.

Tchad | le général Ismat Issakha Acheikh mobilise ses forces pour la sécurité dans le Salamat




Face à la montée des actes d’insécurité dans la province du Salamat, une réunion d’urgence s’est tenue ce vendredi 5 décembre 2025 au Gouvernorat. Présidée par le Délégué général du gouvernement, le général Ismat Issakha Acheikh, cette rencontre visait à renforcer la protection des populations et de leurs biens, dans un contexte marqué par la recrudescence des coupeurs de route.


Organisée dans un esprit de vigilance et de prévention, la réunion a rassemblé les autorités administratives, les représentants des élus locaux, les responsables des Forces de défense et de sécurité, ainsi que les chefs traditionnels. Tous ont répondu à l’appel du Délégué général pour faire bloc face aux menaces sécuritaires qui pèsent sur la région.


Les discussions ont porté sur les incidents récents signalés dans la Salamat, notamment les attaques attribuées à des coupeurs de route. Les participants ont partagé leurs constats, proposé des pistes d’action et réaffirmé leur engagement à collaborer pour restaurer un climat de paix et de confiance au sein des communautés.


S’exprimant à l’issue des échanges, le général Ismat Issakha Acheikh a confirmé que les autorités ont observé une recrudescence inquiétante des activités criminelles dans la province. Il a souligné la nécessité d’une réponse rapide et coordonnée, annonçant que des mesures fermes ont été prises pour neutraliser les fauteurs de troubles.


Le Délégué général a insisté sur l’urgence de la mise en œuvre des décisions arrêtées, appelant à une mobilisation sans faille de tous les acteurs concernés. « Il ne reste plus qu’à passer à l’action pour garantir l’application effective de ces mesures », a-t-il déclaré, déterminé à restaurer la sécurité et la sérénité dans le Salamat.


Mahamat Abdelbanat Kourma

04 décembre 2025

Tchad | le Salamat en croisade contre les maladies animales contagieuses

 



La Délégation provinciale de l’Élevage et de la Production animale du Salamat a organisé, ce 4 décembre 2025, une séance de sensibilisation dans le village de Mina, à l’ouest d’Am-Timan. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne de vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la peste des petits ruminants (PPR) dans le département de Barh-Azoum.


Conduite par le Dr Mahamat Bichara Saleh, délégué provincial, l’équipe vétérinaire a expliqué aux éleveurs les dangers de la PPCB, une maladie respiratoire bactérienne très contagieuse qui affecte les bovins. Cette pathologie peut entraîner des pertes économiques considérables, notamment dans les zones rurales où l’élevage constitue la principale source de revenus.


La PPR, quant à elle, est une maladie virale qui touche principalement les chèvres et les moutons. Très contagieuse et souvent mortelle, elle se propage rapidement dans les troupeaux non vaccinés. Les agents de la délégation ont insisté sur la nécessité de la prévention par la vaccination, seul moyen efficace de protéger les animaux contre ces fléaux.


L’objectif de cette campagne de proximité est d’informer les éleveurs sur les risques sanitaires, de les inciter à faire vacciner leurs animaux et de limiter la propagation de ces maladies. Des échanges directs avec les communautés permettent de mieux faire passer les messages et de renforcer l’adhésion à cette initiative sanitaire.


Ces campagnes de vaccination sont cruciales pour la santé animale et la sécurité alimentaire.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | le Salamat lance une riposte intégrée contre la Rougeole, le polio et les parasites

 



La délégation provinciale de la Santé publique et de la Prévention du Salamat a officiellement lancé ce jeudi 4 décembre 2025, une vaste campagne de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite, couplée à la supplémentation en vitamine A et au déparasitage à l’Albendazole, ciblant les enfants de moins de cinq ans.


La cérémonie d’ouverture s’est tenue au centre de santé du quartier Am-Sinené, à Am-Timan, sous la présidence de Maab Mara, Secrétaire général de la province. Prévue du 5 au 11 décembre 2025, cette campagne mobilise des équipes sanitaires qui sillonneront l’ensemble de la province. Elles iront de porte en porte dans les villes, villages, ferricks et campements de pêcheurs pour administrer les vaccins et les compléments nutritionnels.


Prenant la parole, le Délégué sanitaire provincial, Dr Abdoulaye Mahamat Hassan, a exhorté les parents à faire vacciner massivement leurs enfants dans les centres de santé, les écoles, les points communautaires, ou à accueillir favorablement les équipes mobiles. Il a rappelé que la vaccination est gratuite, sans danger, et qu’elle sauve des vies.


Le Secrétaire général Maab Mara, représentant le Délégué général du gouvernement, a exprimé sa profonde gratitude aux partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS, l’UNICEF, MSF, GAVI, le Centre Carter et l’AJRPS, pour leur soutien constant. Il a réaffirmé son engagement pour un Salamat plus fort, plus sain et plus résilient, appelant à une mobilisation collective afin qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte.


Le coup d’envoi de la campagne a été symboliquement marqué par l’administration des premières gouttes de vaccin à quelques enfants, illustrant l’importance de cette initiative pour la santé publique.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | le PAAET et la Grande Muraille Verte à l’œuvre pour Transition écologique au Salamat

 



Une mission conjointe du Ministère de l’Environnement, de l’Agence nationale de la Grande Muraille Verte et du Projet d’Accroissement de l’Accès à l’Énergie au Tchad (PAAET) séjourne actuellement à Am-Timan, chef-lieu de la province du Salamat où elle organisée ce jeudi 4 décembre 2025, une rencontre avec les autorités. Cette mission vise à réaliser un diagnostic en vue de l’implantation de pépinières de grande capacité destinées au reboisement.


Une réunion de concertation s’est tenue dans la salle des rencontres du gouvernorat, réunissant les autorités administratives, les chefs de services déconcentrés de l’État, les chefs traditionnels, les leaders religieux ainsi que les représentants de la société civile. 


Le PAAET, rappelons-le, est une initiative du gouvernement tchadien financée par la Banque mondiale. Ce projet mène conjointement une mission avec l’Agence nationale de la Grande Muraille Verte qui a pour mission principale de coordonner les actions de lutte contre la désertification, de restauration des terres dégradées et de protection de l’environnement dans la bande sahélienne du Tchad.


Kodou Choukou Tidjani, Directeur général de l’Agence et chef de mission, a précisé que l’objectif de cette mission dans le Salamat est la création de deux pépinières de grande capacité à Am-Timan et à Aboudeïa, chacune s’étendant sur une superficie d’un hectare. En complément, une ferme agricole de cinq hectares sera mise en place au profit des producteurs locaux, ainsi qu’un espace de reboisement de quinze hectares.


À l’issue de la présentation du projet, le Délégué général du gouvernement auprès de la province du Salamat, le général Ismat Issakha Acheikh, a instruit les autorités compétentes, notamment les préfets, les maires, les délégués de l’aménagement du territoire, de l’agriculture, de l’eau, de l’environnement, ainsi que le président de la chefferie traditionnelle, à identifier des sites accessibles pour faciliter la mise en œuvre des travaux.


Enfin, la mission prévoit de collaborer avec les différentes couches sociales de la province afin de planifier les prochaines étapes de ce vaste programme environnemental.


Mahamat Abdelbanat Kourma

03 décembre 2025

Tchad | la lutte contre le ver de Guinée s’organise à Haraze

 



Le Maire de la ville de Haraze, Abdoulaye Hassan Chaouri, a reçu ce mercredi 3 décembre 2025 le responsable du Centre Carter, bureau de Haraze Mangueigne. Cette rencontre d’échange et d’information a permis aux deux hommes d’aborder des sujets relatifs à la santé de la population, dans un contexte de mobilisation croissante contre les maladies hydriques.


C’est dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues de la déclaration du mini-forum d’Am-Timan sur l’éradication du ver de Guinée que cette rencontre a eu lieu. Le conseiller technique du Centre Carter, Abdoulaye Haroun, a échangé avec le Maire sur les stratégies à adopter pour renforcer la lutte contre cette maladie parasitaire.


Les discussions ont notamment porté sur la gestion des déchets issus des animaux aquatiques dans les zones urbaines, identifiée comme un facteur de risque. Les deux parties ont insisté sur l’importance d’une approche communautaire, impliquant les autorités locales, les leaders d’opinion et les citoyens dans la sensibilisation et la prévention.


La lutte contre le ver de Guinée est une affaire collective. Elle nécessite une mobilisation de taille pour informer, conscientiser et responsabiliser la population sur les modes de transmission, les effets néfastes et les moyens d’éradication de cette maladie dans le département de Haraze Mangueigne.


Sam Abdel Aziz Ahmat

Tchad | un nouveau centre de santé inauguré dans la sous-préfecture de Dagour

 



Le Sous-préfet de Dagour, Abakar Hamid Idriss, a procédé ce mardi 2 décembre 2025 à l’ouverture officielle du Centre de santé de la localité. La cérémonie, organisée dans une ambiance solennelle, a réuni les autorités administratives, et plusieurs cadres du secteur sanitaire.


L’événement a suscité un grand engouement au sein de la population locale, venue nombreuse pour marquer sa reconnaissance. Plusieurs personnalités du domaine de la santé ont honoré de leur présence cette inauguration, dont Dr Alkhalil Djibrine Mahamat, Médecin-chef du district sanitaire d’Am-Habilé, et Dr Ali Orcheï, consultant de l’UNICEF, Moussa Yaya, chef de Zone du District sanitaire d'Am-Habilé, et Ahmat Darkallah Responsable du centre de santé (RCS) d'Amdjabir, 


Le nouveau centre de santé est désormais placé sous la responsabilité d’Ahmat Adoum Seid. La cérémonie a également vu la participation des représentants des chefs de cantons Torom et Arabe Rachid, ainsi que de plusieurs notables. Tous ont salué cette initiative, la qualifiant de geste fort en faveur du bien-être communautaire.


La population, consciente de l’importance de cette infrastructure pour sa santé, a exprimé sa joie et sa gratitude. Pour beaucoup, ce centre représente un espoir concret d’accès aux soins de proximité, dans une zone longtemps confrontée à des difficultés sanitaires majeures. L’ambiance était empreinte de fierté et d’optimisme.


La création de ce centre de santé à Dagour marque une avancée significative pour la couverture sanitaire de la région. Elle permettra de désengorger les structures existantes, de rapprocher les soins des populations rurales, et de renforcer la prévention. C’est un pas essentiel vers une santé plus accessible et équitable pour tous.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | Coup d’envoi des activités du Centre de formation Rom Football

 



Le Délégué provincial en charge de la jeunesse et des sports du Salamat, Abdelsalam Abakar Ali, a procédé ce mercredi 3 décembre 2025 au lancement officiel des activités sportives du Centre de formation Rom Football. La cérémonie s’est tenue au Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC) d’Am-Timan, en présence des autorités administratives et de nombreux passionnés du ballon rond.


Le Centre de formation Rom Football est né d’une ambition claire, celle d'offrir à la jeunesse du Salamat un cadre structuré d’encadrement, d’éducation et de réussite à travers le sport. Il s’agit d’un projet citoyen qui vise à canaliser l’énergie des jeunes vers des objectifs constructifs, en misant sur leur passion pour le football comme levier de développement personnel et collectif.


Dans son mot de bienvenue, le président d’honneur du centre, Mahamat Ali Ibrahim, également maire de la ville d’Am-Timan, a souligné que dans une province où la jeunesse constitue la principale richesse, il est impératif de lui offrir des espaces pour s’exprimer, se former et bâtir son avenir. Il a salué l’initiative comme une réponse concrète aux attentes des jeunes.


Le président de la ligue provinciale de football du Salamat, Djido Ali Abatcha, a rappelé que le Salamat regorge depuis toujours de jeunes talents passionnés de football. Malheureusement, ces derniers manquaient souvent de moyens, de soutien technique et d’encadrement. « Aujourd’hui, cette injustice trouve un début de réponse », a-t-il déclaré avec espoir et fierté.


En lançant officiellement les activités, le Délégué provincial Abdelsalam Abakar Ali a félicité les fondateurs du centre pour leur engagement. Il a rappelé que le sport, et en particulier le football, est un puissant vecteur de cohésion sociale, d’éducation et de prévention des conflits. Il rassemble, unit et éduque, a-t-il insisté.


Enfin, le Délégué a encouragé les jeunes à faire preuve de sérieux, de respect et de détermination dans leur parcours sportif et personnel, afin de tirer pleinement profit de cette opportunité.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | Lancement officiel de l’IFASS d'Am-Timan, un nouvel institut dédié à la formation en santé

 



Le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara, a présidé ce mercredi 3 décembre 2025 a Am-Timan, la cérémonie de lancement officiel de l’Institut de Formation des Agents en Sciences de la Santé (IFASS). L’événement s’est tenu dans l’enceinte de l’institut, situé au quartier Darassalam.


L'IFASS compte 47 enseignants francophones et anglophones hautement qualifiés qui répondent aux normes du CAMES. Lors de la cérémonie, le Maire de la ville d’Am-Timan, Mahamat Ali Ibrahim, a exprimé sa reconnaissance envers les initiateurs de ce projet, saluant une initiative bénéfique pour la commune et la jeunesse locale.


Selon le Directeur général de l’IFASS, Dr Mahamat Idriss Djaskano, l’établissement propose une formation de premier cycle pour les Agents Techniques de Santé (ATS), et ATS accoucheuses, et le deuxième cycle est prévu pour les Infirmiers Diplômés d’État (IDE) ainsi que les Sages-femmes Diplômées d’État.


Pour Dr Abdoulaye Mahamat Hassan, Délégué provincial de la Santé publique, l’ouverture de cet institut positionne désormais Am-Timan comme un pôle stratégique de formation sanitaire pour l’ensemble de la province du Salamat.


En donnant le coup d’envoi officiel des activités pédagogiques, le Secrétaire général Maab Mara a souligné l’importance particulière de cet établissement pour l’éducation des jeunes filles. Il demande à la direction de l'IFASS de bien éduquer les étudiantes et étudiants selon le programme national de formation des agents en santé.


La cérémonie s’est achevée par une visite guidée des locaux, conduite par le Directeur général de l’IFASS, en compagnie des autorités présentes.


Mahamat Abdelbanat Kourma








02 décembre 2025

Tchad | mobilisation générale pour la campagne de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite au Salamat




Le Délégué Général du Gouvernement auprès de la province du Salamat, le général Ismat Issakha Acheikh, a présidé ce mardi 2 décembre 2025 à Am-Timan, une réunion de plaidoyer et de mobilisation sociale en prélude à la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite. Cette campagne, prévue du 5 au 11 décembre 2025, inclura également la supplémentation en vitamine A et le déparasitage à l’Albendazole.


La rencontre s’est tenue dans la salle de réunion de la commune d’Am-Timan, en présence des autorités administratives, des responsables des Forces de défense et de sécurité, des chefs traditionnels, des leaders religieux ainsi que des représentants de la société civile. Dans son mot de bienvenue, le maire de la ville d’Am-Timan, Mahamat Ali Ibrahim, a salué avec respect la présence de tous les participants, venus malgré leurs nombreuses occupations.


En ouvrant les travaux, le général Ismat Issakha Acheikh a insisté sur l’importance de ne laisser aucun enfant âgé de 0 à 59 mois, éligible à la vaccination contre la rougeole, en marge de cette opération. Il a exhorté les leaders communautaires à s’impliquer activement pour garantir le succès de la campagne. Il a également appelé les équipes sanitaires à faire preuve de professionnalisme, de disponibilité et de courtoisie dans leurs interventions auprès des populations.


Prenant la parole à son tour, le délégué provincial de la Santé publique du Salamat, Dr Abdoulaye Mahamat Hassan, a apporté des précisions techniques sur le déroulement de la campagne. Sa présentation a été suivie d’un débat interactif visant à clarifier les rôles et responsabilités des participants, notamment dans la vulgarisation du message auprès des communautés.


À l’issue des échanges, les participants ont réaffirmé leur engagement à collaborer étroitement avec les autorités administratives pour assurer le bon déroulement de la campagne sur l’ensemble du territoire provincial.


Mahamat Abdelbanat Kourma

01 décembre 2025

Tchad | le pont de la Refondation marque un nouvel horizon pour N’Djamena

 

Image d'illustration



N’Djamena a franchi une nouvelle étape dans sa modernisation avec l’inauguration, ce lundi 1 er décembre 2025, du Pont de la Refondation. Symbole d’un renouveau urbain, l’ouvrage relie désormais les quartiers de Chagoua et Walia, offrant aux habitants du sud de la capitale une ouverture tant attendue.  


La cérémonie officielle, présidée par le Premier ministre Allamaye Halina au nom du Chef de l’État, a rassemblé autorités, diplomates et citoyens. L’émotion était palpable parmi les habitants de Walia, longtemps confrontés à l’isolement et aux difficultés de mobilité. Ce pont, le troisième de la capitale après ceux de Chagoua et N’Gueli, marque une avancée majeure dans la désaturation du trafic et l’intégration des quartiers périphériques.  


Avec ses 320 mètres de long et ses six voies, le Pont de la Refondation est aujourd’hui le plus large du pays. Sa travée centrale de 103 mètres et sa structure en caisson unicellulaire témoignent d’une conception moderne, pensée pour durer. Au-delà de l’aspect technique, l’ouvrage incarne une vision : celle d’une capitale mieux connectée, où les infrastructures deviennent des leviers de développement et de cohésion sociale.  


Le maire de N’Djamena, Senoussi Hassana Abdoulaye, a salué l’aboutissement d’un chantier qui illustre la détermination des autorités à transformer la ville. Pour les habitants, ce pont n’est pas seulement un passage sur le fleuve : il est le signe tangible d’une refondation, d’une promesse de progrès et d’un avenir où les quartiers sud ne seront plus laissés en marge.  


Au-delà du béton et de l’acier, le Pont de la Refondation incarne une ambition collective : bâtir un Tchad uni, moderne et ouvert.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Tchad | installation du nouveau Médecin-Chef du District Sanitaire de Mouraye

 



Le Préfet du département de Bahr-Azoum, Mahamat Ahmat Saleh a présidé, dans la province du Salamat, la cérémonie d’installation du nouveau Médecin-Chef du District Sanitaire de Mouraye. L’événement s’est déroulé en présence du Sous-préfet Mahamat Idriss Hamid, des responsables des forces de défense et de sécurité, ainsi que de plusieurs leaders communautaires.


Le sortant réponse au nom de Altolna Claude cède sa place à Ndoumon Mboudandi. Dans son intervention, le Préfet a invité les chefs traditionnels et les notables à jouer un rôle actif dans la sensibilisation des populations. Il a insisté sur l’importance d’une fréquentation régulière des centres de santé, condition nécessaire pour améliorer les indicateurs sanitaires dans cette partie du pays.


Le nouveau Médecin-Chef, fraîchement installé, a exprimé sa gratitude aux autorités pour la confiance placée en lui. Il a désormais la responsabilité de cinq centres de santé à savoir : Mouraye, Amdjoudoul, Badina, Ardo et Siheb. Il s’est engagé à œuvrer pour un accès équitable aux soins dans ces localités.


Dans une région confrontée à de nombreux défis sanitaires, cette passation de service marque à la fois une continuité dans la gestion du système de santé local et une exigence de résultats. Les attentes sont grandes, tant du côté des autorités que des populations, pour une amélioration tangible des services de santé.


Mahamat Abdelbanat Kourma






Tchad | Am-Timan célèbre les 35 ans journée de la Liberté et de la Démocratie

 

La province du Salamat a célébré, ce lundi 1er décembre 2025, le 35e anniversaire de la Journée de la Liberté et de la Démocratie. L’événement a été marqué par une cérémonie organisée à la Place de la Nation, en présence du Délégué général du Gouvernement, le général Ismat Issakha Acheikh.


Les éléments des forces de défense et de sécurité se sont mobilisés avec vivacité, chacun au sein de sa corporation, pour célébrer le 35e anniversaire de cette journée historique. La population de la ville d’Am-Timan est également sortie en nombre pour commémorer la fête de la liberté et de la démocratie.


La Place de la Nation, parée des couleurs nationales, a suscité l’enthousiasme d’un public nombreux, composé de toutes les couches sociales. C’est dans cette ambiance festive et chaleureuse qu’est arrivé le Délégué général, Ismat Issakha Acheikh, à la tribune officielle, entouré de ses collaborateurs.


Après avoir passé les troupes en revue, il a procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs en hommage aux martyrs qui ont versé leur sang pour la libération de la nation. Des certificats de reconnaissance ont été remis à quelques personnalités notamment au Délégué général du Gouvernement. 


Le défilé militaire a ensuite débuté. L’étendard de l’état-major a ouvert la marche, suivi des éléments de la Légion de gendarmerie nº21, de la zone de défense nº10, de la Garde nationale et nomade, de la police, ainsi que des anciens combattants.


C’est sous les youyous et les ovations que s’est déroulé le défilé militaire, marquant la célébration de la Journée de la Liberté et de la Démocratie à Am-Timan.


Mahamat Abdelbanat Kourma


 






30 novembre 2025

Littérature | clôture en beauté du Mois du Livre et de la Lecture à Am-Timan

 



La 9ᵉ édition du Mois du Livre et de la Lecture a été officiellement clôturée le 29 novembre 2025, lors d'une cérémonie présidée par le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara, représentant le Délégué général du gouvernement auprès de la province. L’événement s’est tenu au Centre de lecture et d'animation culturelle (CLAC) d'Am-Timan.


La cérémonie a vu la présence du Sous-préfet de Mirer, Malick Ali Awich, représentant le Préfet du département de Bahr-Azoum, du représentant du Maire de la ville, Abba Hassan, du Délégué de l'Élevage, Dr Mahamat Bichara Saleh, ainsi que du Délégué de la Femme, Al-Mahadi Ahmat Al-Mahadi. Cette manifestation nationale, initiée par le ministère en charge de la Culture en 2017, se tient chaque mois de novembre afin de promouvoir la culture de la lecture à travers tout le Tchad. L’édition de cette année était placée sous le thème: « Écrire pour raconter le Tchad autrement ».


De nombreux passionnés de littérature et de culture ont répondu présents à cet événement marquant la clôture d’une manifestation d’envergure nationale, étalée sur tout le mois de novembre. Le président du comité d'organisation, Xavier Koslelem, a profité de son mot de bienvenue pour remercier tous ceux qui ont contribué à l'organisation de l’événement, en particulier les responsables des établissements scolaires et le Délégué en charge de la Culture pour leur soutien constant.



Pour sa part, le Délégué provincial en charge de la Culture, Saddam Mahamat Ibrahim, a également pris la parole pour exprimer sa gratitude envers le Délégué général du gouvernement auprès de la province, Ismat Issakha Acheikh, pour son appui essentiel, ainsi qu'à toutes les personnes ayant contribué, de près ou de loin, à faire de cette édition une réussite à la hauteur des attentes des passionnés de littérature, de culture et de l’ensemble de la population.


Le Secrétaire général Maab Mara a, pour sa part, salué le travail du comité d'organisation qui a permis la réussite de cet événement, marqué par de nombreuses activités en faveur de la jeunesse. Comme lors du lancement de la manifestation, il a invité les jeunes à faire de la lecture une habitude quotidienne, soulignant que les livres ouvrent de nouveaux horizons, apportent des idées nouvelles et renforcent la capacité à penser de manière critique.


La 9ᵉ édition du Mois du Livre et de la Lecture a non seulement célébré le livre et la culture, mais a également renforcé les liens communautaires autour d'une passion commune. Des prix ont été remis aux lauréats issus de différents établissements scolaires ayant participé aux manifestations littéraires et culturelles organisées pour l’occasion.


Mahamat Abdelbanat Kourma








Tchad | décès de Madeleine Alingué, figure marquante de la scène politique tchadienne

 



L’ancienne ministre tchadienne Madeleine Alingué s’est éteinte à Paris le samedi 29 novembre 2025, des suites d’une longue maladie. Figure emblématique de la vie politique nationale, elle laisse derrière elle le souvenir d’une femme engagée, marquée par son indépendance d’esprit et son attachement au service public.


Née en 1965, Madeleine Alingué était la fille de l’ancien Premier ministre Jean Alingué Bawoyeu. Elle a occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui de ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Son parcours illustre la place des femmes dans la sphère politique tchadienne, souvent confrontées à des défis majeurs mais déterminées à faire entendre leur voix.  

 

Avec la mort de Madeleine Alingué, le Tchad perd une voix singulière, celle d’une femme qui a incarné l’engagement et la fidélité aux valeurs républicaines. 


Mahamat Abdelbanat Kourma

29 novembre 2025

Sécurité | la détention illégale d’armes de guerre est un péril pour la paix et la stabilité

 

Des armes récupérées chez des civils


La détention illégale d’armes de guerre par des civils représente une menace grave pour la sécurité publique, la stabilité politique et la cohésion sociale. Elle expose les individus à des sanctions pénales sévères et alimente des dynamiques de violence incontrôlables.


Les armes de guerre (fusils d’assaut, mitrailleuses, lance-roquettes) ont une capacité létale élevée, facilitant les massacres, braquages violents, règlements de comptes et actes terroristes. Leur présence dans les mains de civils favorise l’émergence de milices ou bandes criminelles, souvent incontrôlables par l’État. 


La détention illégale d’armes de guerre est considérée comme un crime grave dans la plupart des législations, passible de peines de prison allant jusqu’à 5, 10 ans ou plus, selon les circonstances aggravantes (usage, trafic, récidive). Elle peut entraîner la confiscation des biens, l’interdiction de droits civiques et une surveillance judiciaire renforcée.


Dans les États fragiles ou en transition, la circulation d’armes de guerre entre civils peut alimenter des coups d’État, des insurrections, des conflits intercommunautaires et affaiblit le monopole de la violence légitime de l’État, pilier fondamental de toute gouvernance démocratique. 


La prolifération d’armes crée un climat de peur et de méfiance, où les citoyens se sentent obligés de s’armer à leur tour pour tenter de dissuader ceux déjà en possession. La présence massive de ces engins de guerre, nuit à la cohésion sociale, encourage l'autodéfense et complique le travail des forces de l’ordre qui seront facilement exposées à des attaques de la part d'individus armés.


Les armes de guerre circulent souvent via des trafics transfrontaliers, alimentant les conflits dans les pays voisins en guerre ou dont la sécurité est trop fragile. Détenues illégalement, les armes compromettent les efforts de coopération régionale en matière de sécurité. L’État doit mobiliser des ressources considérables pour désarmer, surveiller, réinsérer et sécuriser les populations et leurs biens.


La détention illégale d’armes de guerre par les civils est un facteur de déstabilisation majeur, qui appelle une réponse étatique ferme, coordonnée et durable. Elle doit être combattue par des lois claires, des opérations de désarmement, des campagnes de sensibilisation renforcées.


Mahamat Abdelbanat Kourma






28 novembre 2025

Washington attaqué, Trump réagit tentant de stopper l’immigration du Sud

 


Washington sous tension : Donald Trump relance la polémique migratoire après une attaque impliquant un ressortissant afghan. Le président américain annonce vouloir suspendre toute immigration en provenance des pays du « tiers-monde », ravivant les débats sur sécurité et xénophobie.

Le Président américain, Donald Trump


Le 27 novembre 2025, Donald Trump a annoncé sa volonté de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde », à la suite d’une attaque à Washington impliquant un suspect afghan. Deux membres de la Garde nationale ont été blessés, déclenchant une vague d’émotion et une réponse politique immédiate. Le président américain a justifié sa position en affirmant que le système migratoire est « saturé » et que les États-Unis doivent « se rétablir complètement » avant d’accueillir de nouveaux arrivants.

  

Cette annonce s’inscrit dans une stratégie politique bien connue de Donald Trump, qui avait déjà durci les politiques migratoires lors de son précédent mandat. Il promet désormais d’annuler des millions d’admissions accordées sous l’administration Biden, d’expulser les migrants jugés « inutiles » ou « incapables d’aimer le pays », et de supprimer les aides fédérales aux non-citoyens. Des mesures qui suscitent l’inquiétude des défenseurs des droits humains et des communautés immigrées, dénonçant une stigmatisation généralisée.


L’usage du terme « tiers-monde », sans définition juridique précise, soulève de nombreuses critiques. Employé ici pour désigner les pays en développement, il renforce une vision binaire du monde et alimente les tensions diplomatiques. Plusieurs observateurs estiment que cette posture pourrait isoler davantage les États-Unis sur la scène internationale, tout en exacerbant les divisions internes. Pour certains analystes, cette sortie marque un tournant dans la campagne présidentielle à venir, où l’immigration redevient un thème central.


Alors que les États-Unis s’interrogent sur leur modèle migratoire, la déclaration de Donald Trump relance un débat brûlant entre sécurité, humanité et stratégie politique. Reste à savoir si cette annonce se traduira en actes ou si elle ne vise qu’à galvaniser une base électorale déjà acquise.


Mahamat Abdelbanat Kourma





 


Le Tchad célèbre la Journée de la proclamation de la République

 



Le 28 novembre 1958, le Tchad cesse d’être un simple territoire colonial pour devenir une République autonome au sein de la Communauté française. Cette transformation intervient dans le sillage du référendum constitutionnel organisé par la France, qui propose à ses colonies un nouveau cadre institutionnel. Le peuple tchadien, par son adhésion, choisit de se doter d’institutions propres et d’une responsabilité politique nouvelle.


Ce jour-là, le Tchad affirme sa volonté de se gouverner selon ses propres règles, amorçant ainsi le processus qui le mènera à l’indépendance complète le 11 août 1960. Pour de nombreux historiens, cette proclamation constitue le véritable acte de naissance de l’État tchadien moderne.


Dans un contexte de transition politique et de quête de stabilité démocratique, cette date prend une dimension stratégique. Elle permet de rappeler les fondements de la République : unité nationale, souveraineté populaire, justice et gouvernance responsable.


Aujourd’hui, célébrer le 28 novembre, c’est aussi interroger le présent et l’avenir du Tchad. Le pays, engagé dans une refondation institutionnelle, cherche à renforcer ses mécanismes démocratiques, à apaiser les tensions sociales et à construire un État inclusif.


La Journée de la Proclamation de la République devient ainsi un moment de réflexion collective sur les valeurs qui doivent guider le Tchad : cohésion sociale, respect des droits, et engagement citoyen. Elle offre une opportunité de réaffirmer l’attachement du peuple tchadien à un modèle républicain fondé sur la participation et la responsabilité.


Le 28 novembre doit rester un repère historique, mais aussi un levier pour construire un avenir plus juste et plus solidaire.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Guinée-Bissau | le général Horta N'Tam nommé président de transition après le renversement d’Embaló




La Guinée-Bissau vient de basculer dans une nouvelle crise politique. Le président Umaro Sissoco Embaló a quitté précipitamment le pays pour se réfugier au Sénégal, après qu’une junte militaire a pris le pouvoir et nommé le général Horta N'Tam à la tête d’une transition. Ce nouvel épisode soulève des inquiétudes sur la stabilité de l’État et la réaction de la communauté internationale.


Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2025, des éléments des forces armées bissau-guinéennes ont investi plusieurs sites stratégiques de la capitale, Bissau, annonçant la fin du régime d’Umaro Sissoco Embaló. Le président, élu en 2019, a été exfiltré vers Dakar dans les heures qui ont suivi, selon des sources diplomatiques sénégalaises.


La junte, qui se présente comme le "Haut Commandement militaire pour la restauration de la sécurité nationale", a justifié son action par une "dérive autoritaire" du pouvoir civil et une "paralysie institutionnelle". Elle a désigné le général Horta N'Tam comme président de transition, chargé de "rétablir l’ordre constitutionnel" dans un délai encore flou.


Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’exécutif et les forces de sécurité, sur fond de réformes contestées et de rivalités internes. Embaló, connu pour son franc-parler et sa volonté de centraliser le pouvoir, avait récemment limogé plusieurs hauts gradés, ce qui aurait précipité la rupture.


À Dakar, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a confirmé l’arrivée de son homologue bissau-guinéen et appelé à une réunion urgente de la CEDEAO. L’organisation régionale, qui condamne fermement les changements anticonstitutionnels, pourrait envisager des sanctions ou une médiation.


Alors que la Guinée-Bissau s’enfonce dans une nouvelle incertitude, les regards se tournent vers ses voisins et partenaires internationaux. Le sort d’Umaro Sissoco Embaló, désormais en exil, et la capacité du général Horta N'Tam à apaiser les tensions seront déterminants pour l’avenir d’un pays habitué aux soubresauts politiques. Une fois encore, la démocratie en Afrique de l’Ouest est mise à l’épreuve.


Mahamat Abdelbanat Kourma

27 novembre 2025

Tchad | Gouvernement et HCR unis pour une meilleure protection des réfugiés dans le Salamat




Le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara, a présidé ce jeudi 27 novembre 2025 un atelier organisé conjointement par le gouvernement tchadien et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L’objectif de cette rencontre était de vulgariser la loi sur l’asile en République du Tchad. La cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire général du département de Bahr-Azoum, Djido Ali Abatcha, représentant le préfet, ainsi que du préfet de Haraze-Mangueigne, Dicky Abakar.


Adoptée en 2020, la loi sur l’asile constitue une avancée majeure dans l’histoire du droit d’asile au Tchad. Elle vise à renforcer le cadre juridique et institutionnel encadrant les procédures d’accueil et de protection des réfugiés sur le territoire national.


Lors de son intervention, le Délégué de la Commission nationale d’accueil des réfugiés et des rapatriés, Mahamat Hassan Abdraman, a souligné que cette session vise à renforcer les capacités des participants sur les concepts fondamentaux de la protection internationale des réfugiés. Il a également insisté sur la nécessité de consolider la collaboration entre le HCR et les forces de défense dans les situations d’urgence humanitaire, tout en soutenant l’application effective de la loi sur l’asile.


Ouvrant les travaux, le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara a rappelé que le Tchad accueille sur son territoire plus d'un million de personnes (rėfugiés et personnes déplacées internes) forcées de fuir les conflits et les persécutions dans la sous-région. Ajoutant qu'il porte ainsi par tradition et par nécessité, une lourde et noble responsabilité humanitaire d'où il est, et restera, une terre d'accueil.


Au total, 60 participants issus des départements de Bahr-Azoum et de Haraze-Mangueigne prennent part à cet atelier, qui s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de renforcement des mécanismes de protection des personnes déplacées.


Mahamat Abdelbanat Kourma








Tchad | le Sous-préfet d'Am-Habilé installe un nouveau Médecin-Chef au sommet du district sanitaire



Le Sous-préfet de Am-Habilé, Noh Idriss Hamid, a présidé ce mercredi 26 novembre 2025 la cérémonie officielle d’installation du nouveau Médecin-Chef du District Sanitaire d’Am-Habilé, dans le département d’Aboudeïa, province du Salamat. Une cérémonie marquée par des appels à l’engagement et à l’excellence dans le service public de santé.


En présence des autorités locales, civiles et militaires, ainsi que du personnel sanitaire, le nouveau Médecin-Chef, Alkhali Djibrine Mahamat, a été officiellement installé dans ses fonctions, succédant à Adoum Choroma. 


Dans son allocution, le Sous-préfet a rappelé le rôle central du médecin dans la société, garant de la santé publique, de la prévention et du bien-être des populations. Il a exhorté le nouvel entrant à faire preuve de rigueur, d’écoute et d’innovation pour améliorer les prestations sanitaires dans la localité.


Dans une zone où les défis sanitaires sont nombreux, cette passation de service symbolise une continuité mais aussi une exigence de résultats. Le nouveau Médecin-Chef est désormais attendu sur le terrain de l’action, au service des communautés d’Am-Habilé.


Mahamat Abdelbanat Kourma





Tchad | la voix du Préfet Mahamat Ahmat Saleh s’élève contre les divisions

 



Dans un contexte marqué par des tensions récurrentes entre agriculteurs et éleveurs, le Préfet du département de Bahr-Azoum, Mahamat Ahmat Saleh, a initié une rencontre ce 26 novembre 2025 dans la zone de Badina. L'objectif est de renforcer la cohabitation pacifique et clarifier le rôle des autorités traditionnelles dans la prévention des conflits.


Face aux défis liés à l’accès aux ressources naturelles et aux déplacements saisonniers, cette rencontre a réuni agriculteurs, éleveurs, chefs de village et chefs de ferricks. Le Préfet a rappelé que la paix durable repose sur le respect mutuel, la communication et l’implication des leaders communautaires. 


Il a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’un respect scrupuleux des nouvelles mesures de prévention des tensions, notamment celles liées aux anxiétés sociales et aux incompréhensions territoriales.


En plaçant les autorités traditionnelles au cœur du dispositif de médiation, cette initiative marque un pas important vers une gouvernance locale inclusive, fondée sur le dialogue et le vivre-ensemble. À Badina et ses environs, la paix se construit désormais à travers la concertation et la responsabilité partagée.


Mahamat Abdelbanat Kourma 





26 novembre 2025

Guinée-Bissau | le président Embaló renversé par l’armée

Le Président Umaro Sissoco Embaló



La Guinée-Bissau vient de vivre un nouveau séisme politique. Ce mercredi 26 novembre 2025, le président Umaro Sissoco Embaló a été arrêté par une faction de l’armée, dans un contexte post-électoral tendu. Le pays, déjà marqué par une histoire de coups d’État, replonge dans l’instabilité.


Selon les premières informations confirmées par le président lui-même à Jeune Afrique, Umaro Sissoco Embaló a été interpellé vers midi alors qu’il se trouvait dans son bureau au palais présidentiel. Cette arrestation survient trois jours après une élection présidentielle contestée, où Embaló revendiquait 65 % des suffrages, tandis que son principal rival s’autoproclamait également vainqueur.


Dans le même élan, plusieurs hauts responsables sécuritaires ont été arrêtés, dont le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan, son adjoint Mamadou Touré, et le ministre de l’Intérieur, Botché Candé. Une démonstration de force qui laisse entrevoir une prise de contrôle brutale et organisée.


La capitale Bissau est sous tension. Des tirs ont été entendus aux abords du palais, et les rues se sont vidées dans un climat de peur et d’incertitude. Les institutions sont paralysées, et aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les nouveaux maîtres du pays.


Alors que la communauté internationale observe avec inquiétude, les Bissau-Guinéens retiennent leur souffle. Ce nouvel épisode rappelle que la démocratie reste fragile dans cette région, et que le chemin vers la stabilité est encore semé d’embûches. Le pays entre dans une nouvelle zone d’ombre, où tout reste à écrire.


Mahamat Abdelbanat Kourma





Tchad | le Sous-préfet de Ardo appelle les les semi-nomades à contribuer au renforcement de la paix

Bichara Brahim Bakhit, Sous-préfet de Ardo


Le Sous-préfet d’Ardo, Bichara Brahim Bakhit, a effectué ce mardi 25 novembre 2025, une mission de sensibilisation dans un campement de semi-nomades situé à environ 48 kilomètres au nord-ouest d’Ardo, dans le département de Bahr-Azoum. L’objectif était de sensibiliser les communautés à leur rôle dans la promotion du vivre-ensemble et de la coexistence pacifique.


Accompagné des responsables des forces de défense et de sécurité ainsi que de deux représentants des communautés sédentaires, le Sous-préfet d’Ardo, Bichara Brahim Bakhit, s’est rendu dans un campement de semi-nomades à 48 km au nord-ouest d’Ardo, dans le département de Bahr-Azoum. Cette mission visait à encourager la participation active des communautés à la consolidation de la paix et au respect des règles sécuritaires.


Des dizaines de leaders communautaires ont répondu à l’appel. Ensemble, ils ont échangé sur les moyens de renforcer le vivre-ensemble et la cohésion sociale dans cette zone marquée par des tensions récurrentes. Les participants ont salué l’initiative des autorités administratives, soulignant que leurs efforts ont favorisé un retour progressif à la stabilité.


Profitant de cette rencontre, les communautés ont exprimé plusieurs doléances. Elles ont notamment dénoncé le manque criant d’eau pour les populations et le bétail, plaidant pour la création de mares. L’obstruction du couloir de transhumance a également été évoquée comme un obstacle majeur à leur mode de vie.


En conclusion, le Sous-préfet a exhorté les habitants à collaborer étroitement avec les autorités et les forces de sécurité, en signalant toute personne susceptible de troubler l’ordre public.


Mahamat Abdelbanat Kourma




25 novembre 2025

Tchad | un élève incendie son école pour un téléphone confisqué




Un élève de 5e a mis le feu à son établissement scolaire dans la nuit du lundi 24 novembre 2025, à Dourbali, dans la province du Chari-Baguirmi. Le mobile de cet acte choquant : une vengeance contre l'administration qui lui avait confisqué son téléphone portable.


Les faits se sont déroulés dans une école construite en matériaux précaires. Selon des sources locales, l'élève, frustré par la confiscation de son téléphone par l'administration de l'établissement, a décidé de se venger de manière dramatique. Profitant de la nuit, il aurait mis le feu réduisant plusieurs salles de classe, en cendres non seulement les abris scolaires, mais aussi du matériel pédagogique essentiel à l’apprentissage des élèves.


Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais les dégâts matériels sont considérables. Le personnel enseignant et les autorités éducatives locales sont consternés par cet acte qualifié d’extrême et inquiétant, révélateur d’un profond malaise dans la gestion de la discipline scolaire.


Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités et déterminer les circonstances exactes de l’incident. Des voix s’élèvent également pour appeler à un encadrement psychologique et civique plus rigoureux des élèves.


Cet incident remet sur la table la question de la discipline en milieu scolaire, du rôle de l’encadrement parental et du manque d’infrastructures adaptées dans certaines zones rurales. L’heure est à la réflexion, mais surtout à l’action pour éviter que de tels actes ne se reproduisent.


Mahamat Abdelbanat Kourma