30 novembre 2025

Littérature | clôture en beauté du Mois du Livre et de la Lecture à Am-Timan

 



La 9ᵉ édition du Mois du Livre et de la Lecture a été officiellement clôturée le 29 novembre 2025, lors d'une cérémonie présidée par le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara, représentant le Délégué général du gouvernement auprès de la province. L’événement s’est tenu au Centre de lecture et d'animation culturelle (CLAC) d'Am-Timan.


La cérémonie a vu la présence du Sous-préfet de Mirer, Malick Ali Awich, représentant le Préfet du département de Bahr-Azoum, du représentant du Maire de la ville, Abba Hassan, du Délégué de l'Élevage, Dr Mahamat Bichara Saleh, ainsi que du Délégué de la Femme, Al-Mahadi Ahmat Al-Mahadi. Cette manifestation nationale, initiée par le ministère en charge de la Culture en 2017, se tient chaque mois de novembre afin de promouvoir la culture de la lecture à travers tout le Tchad. L’édition de cette année était placée sous le thème: « Écrire pour raconter le Tchad autrement ».


De nombreux passionnés de littérature et de culture ont répondu présents à cet événement marquant la clôture d’une manifestation d’envergure nationale, étalée sur tout le mois de novembre. Le président du comité d'organisation, Xavier Koslelem, a profité de son mot de bienvenue pour remercier tous ceux qui ont contribué à l'organisation de l’événement, en particulier les responsables des établissements scolaires et le Délégué en charge de la Culture pour leur soutien constant.



Pour sa part, le Délégué provincial en charge de la Culture, Saddam Mahamat Ibrahim, a également pris la parole pour exprimer sa gratitude envers le Délégué général du gouvernement auprès de la province, Ismat Issakha Acheikh, pour son appui essentiel, ainsi qu'à toutes les personnes ayant contribué, de près ou de loin, à faire de cette édition une réussite à la hauteur des attentes des passionnés de littérature, de culture et de l’ensemble de la population.


Le Secrétaire général Maab Mara a, pour sa part, salué le travail du comité d'organisation qui a permis la réussite de cet événement, marqué par de nombreuses activités en faveur de la jeunesse. Comme lors du lancement de la manifestation, il a invité les jeunes à faire de la lecture une habitude quotidienne, soulignant que les livres ouvrent de nouveaux horizons, apportent des idées nouvelles et renforcent la capacité à penser de manière critique.


La 9ᵉ édition du Mois du Livre et de la Lecture a non seulement célébré le livre et la culture, mais a également renforcé les liens communautaires autour d'une passion commune. Des prix ont été remis aux lauréats issus de différents établissements scolaires ayant participé aux manifestations littéraires et culturelles organisées pour l’occasion.


Mahamat Abdelbanat Kourma








Tchad | décès de Madeleine Alingué, figure marquante de la scène politique tchadienne

 



L’ancienne ministre tchadienne Madeleine Alingué s’est éteinte à Paris le samedi 29 novembre 2025, des suites d’une longue maladie. Figure emblématique de la vie politique nationale, elle laisse derrière elle le souvenir d’une femme engagée, marquée par son indépendance d’esprit et son attachement au service public.


Née en 1965, Madeleine Alingué était la fille de l’ancien Premier ministre Jean Alingué Bawoyeu. Elle a occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui de ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Son parcours illustre la place des femmes dans la sphère politique tchadienne, souvent confrontées à des défis majeurs mais déterminées à faire entendre leur voix.  

 

Avec la mort de Madeleine Alingué, le Tchad perd une voix singulière, celle d’une femme qui a incarné l’engagement et la fidélité aux valeurs républicaines. 


Mahamat Abdelbanat Kourma

29 novembre 2025

Sécurité | la détention illégale d’armes de guerre est un péril pour la paix et la stabilité

 

Des armes récupérées chez des civils


La détention illégale d’armes de guerre par des civils représente une menace grave pour la sécurité publique, la stabilité politique et la cohésion sociale. Elle expose les individus à des sanctions pénales sévères et alimente des dynamiques de violence incontrôlables.


Les armes de guerre (fusils d’assaut, mitrailleuses, lance-roquettes) ont une capacité létale élevée, facilitant les massacres, braquages violents, règlements de comptes et actes terroristes. Leur présence dans les mains de civils favorise l’émergence de milices ou bandes criminelles, souvent incontrôlables par l’État. 


La détention illégale d’armes de guerre est considérée comme un crime grave dans la plupart des législations, passible de peines de prison allant jusqu’à 5, 10 ans ou plus, selon les circonstances aggravantes (usage, trafic, récidive). Elle peut entraîner la confiscation des biens, l’interdiction de droits civiques et une surveillance judiciaire renforcée.


Dans les États fragiles ou en transition, la circulation d’armes de guerre entre civils peut alimenter des coups d’État, des insurrections, des conflits intercommunautaires et affaiblit le monopole de la violence légitime de l’État, pilier fondamental de toute gouvernance démocratique. 


La prolifération d’armes crée un climat de peur et de méfiance, où les citoyens se sentent obligés de s’armer à leur tour pour tenter de dissuader ceux déjà en possession. La présence massive de ces engins de guerre, nuit à la cohésion sociale, encourage l'autodéfense et complique le travail des forces de l’ordre qui seront facilement exposées à des attaques de la part d'individus armés.


Les armes de guerre circulent souvent via des trafics transfrontaliers, alimentant les conflits dans les pays voisins en guerre ou dont la sécurité est trop fragile. Détenues illégalement, les armes compromettent les efforts de coopération régionale en matière de sécurité. L’État doit mobiliser des ressources considérables pour désarmer, surveiller, réinsérer et sécuriser les populations et leurs biens.


La détention illégale d’armes de guerre par les civils est un facteur de déstabilisation majeur, qui appelle une réponse étatique ferme, coordonnée et durable. Elle doit être combattue par des lois claires, des opérations de désarmement, des campagnes de sensibilisation renforcées.


Mahamat Abdelbanat Kourma






28 novembre 2025

Washington attaqué, Trump réagit tentant de stopper l’immigration du Sud

 


Washington sous tension : Donald Trump relance la polémique migratoire après une attaque impliquant un ressortissant afghan. Le président américain annonce vouloir suspendre toute immigration en provenance des pays du « tiers-monde », ravivant les débats sur sécurité et xénophobie.

Le Président américain, Donald Trump


Le 27 novembre 2025, Donald Trump a annoncé sa volonté de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde », à la suite d’une attaque à Washington impliquant un suspect afghan. Deux membres de la Garde nationale ont été blessés, déclenchant une vague d’émotion et une réponse politique immédiate. Le président américain a justifié sa position en affirmant que le système migratoire est « saturé » et que les États-Unis doivent « se rétablir complètement » avant d’accueillir de nouveaux arrivants.

  

Cette annonce s’inscrit dans une stratégie politique bien connue de Donald Trump, qui avait déjà durci les politiques migratoires lors de son précédent mandat. Il promet désormais d’annuler des millions d’admissions accordées sous l’administration Biden, d’expulser les migrants jugés « inutiles » ou « incapables d’aimer le pays », et de supprimer les aides fédérales aux non-citoyens. Des mesures qui suscitent l’inquiétude des défenseurs des droits humains et des communautés immigrées, dénonçant une stigmatisation généralisée.


L’usage du terme « tiers-monde », sans définition juridique précise, soulève de nombreuses critiques. Employé ici pour désigner les pays en développement, il renforce une vision binaire du monde et alimente les tensions diplomatiques. Plusieurs observateurs estiment que cette posture pourrait isoler davantage les États-Unis sur la scène internationale, tout en exacerbant les divisions internes. Pour certains analystes, cette sortie marque un tournant dans la campagne présidentielle à venir, où l’immigration redevient un thème central.


Alors que les États-Unis s’interrogent sur leur modèle migratoire, la déclaration de Donald Trump relance un débat brûlant entre sécurité, humanité et stratégie politique. Reste à savoir si cette annonce se traduira en actes ou si elle ne vise qu’à galvaniser une base électorale déjà acquise.


Mahamat Abdelbanat Kourma





 


Le Tchad célèbre la Journée de la proclamation de la République

 



Le 28 novembre 1958, le Tchad cesse d’être un simple territoire colonial pour devenir une République autonome au sein de la Communauté française. Cette transformation intervient dans le sillage du référendum constitutionnel organisé par la France, qui propose à ses colonies un nouveau cadre institutionnel. Le peuple tchadien, par son adhésion, choisit de se doter d’institutions propres et d’une responsabilité politique nouvelle.


Ce jour-là, le Tchad affirme sa volonté de se gouverner selon ses propres règles, amorçant ainsi le processus qui le mènera à l’indépendance complète le 11 août 1960. Pour de nombreux historiens, cette proclamation constitue le véritable acte de naissance de l’État tchadien moderne.


Dans un contexte de transition politique et de quête de stabilité démocratique, cette date prend une dimension stratégique. Elle permet de rappeler les fondements de la République : unité nationale, souveraineté populaire, justice et gouvernance responsable.


Aujourd’hui, célébrer le 28 novembre, c’est aussi interroger le présent et l’avenir du Tchad. Le pays, engagé dans une refondation institutionnelle, cherche à renforcer ses mécanismes démocratiques, à apaiser les tensions sociales et à construire un État inclusif.


La Journée de la Proclamation de la République devient ainsi un moment de réflexion collective sur les valeurs qui doivent guider le Tchad : cohésion sociale, respect des droits, et engagement citoyen. Elle offre une opportunité de réaffirmer l’attachement du peuple tchadien à un modèle républicain fondé sur la participation et la responsabilité.


Le 28 novembre doit rester un repère historique, mais aussi un levier pour construire un avenir plus juste et plus solidaire.


Mahamat Abdelbanat Kourma

Guinée-Bissau | le général Horta N'Tam nommé président de transition après le renversement d’Embaló




La Guinée-Bissau vient de basculer dans une nouvelle crise politique. Le président Umaro Sissoco Embaló a quitté précipitamment le pays pour se réfugier au Sénégal, après qu’une junte militaire a pris le pouvoir et nommé le général Horta N'Tam à la tête d’une transition. Ce nouvel épisode soulève des inquiétudes sur la stabilité de l’État et la réaction de la communauté internationale.


Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2025, des éléments des forces armées bissau-guinéennes ont investi plusieurs sites stratégiques de la capitale, Bissau, annonçant la fin du régime d’Umaro Sissoco Embaló. Le président, élu en 2019, a été exfiltré vers Dakar dans les heures qui ont suivi, selon des sources diplomatiques sénégalaises.


La junte, qui se présente comme le "Haut Commandement militaire pour la restauration de la sécurité nationale", a justifié son action par une "dérive autoritaire" du pouvoir civil et une "paralysie institutionnelle". Elle a désigné le général Horta N'Tam comme président de transition, chargé de "rétablir l’ordre constitutionnel" dans un délai encore flou.


Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’exécutif et les forces de sécurité, sur fond de réformes contestées et de rivalités internes. Embaló, connu pour son franc-parler et sa volonté de centraliser le pouvoir, avait récemment limogé plusieurs hauts gradés, ce qui aurait précipité la rupture.


À Dakar, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a confirmé l’arrivée de son homologue bissau-guinéen et appelé à une réunion urgente de la CEDEAO. L’organisation régionale, qui condamne fermement les changements anticonstitutionnels, pourrait envisager des sanctions ou une médiation.


Alors que la Guinée-Bissau s’enfonce dans une nouvelle incertitude, les regards se tournent vers ses voisins et partenaires internationaux. Le sort d’Umaro Sissoco Embaló, désormais en exil, et la capacité du général Horta N'Tam à apaiser les tensions seront déterminants pour l’avenir d’un pays habitué aux soubresauts politiques. Une fois encore, la démocratie en Afrique de l’Ouest est mise à l’épreuve.


Mahamat Abdelbanat Kourma

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