Le sous-préfet de Mirer, Malick Ali Awich a dirigé ce 7 novembre 2025, une réunion d'urgence dont l'objectif est la réouverture de huit écoles primaires restées fermées depuis près de trois ans, faute d’enseignants. La rencontre a abouti à des engagements communautaires pour leur réouverture immédiate.
C’est dans l’enceinte de la sous-préfecture de Mirer que les autorités locales, chefs de quartiers et chefs de villages se sont réunis en urgence pour sauver ce qu’il reste de l’éducation de base dans cette circonscription situé à 35 km à l'est d'Am-Timan, département de Bahr-Azoum, dans le Salamat. Huit écoles primaires sont fermées depuis près de trois ans, laissant des centaines d'enfants sans accès à l’instruction.
Dans son intervention d’ouverture, le sous-préfet Malick Ali Awich a dressé un tableau alarmant de la situation. « L’éducation est la base du développement. Si nous laissons ces écoles fermer, nous hypothéquons l’avenir de toute une génération », a-t-il déclaré. Les chefs de quartiers et villages ont confirmé la gravité de la situation. Certains ont décrit des bâtiments abandonnés, d'autres des élèves contraints de marcher des kilomètres pour rejoindre des écoles fonctionnelles. L’urgence était palpable.
À l’issue des échanges, plusieurs décisions clés ont été adoptées. Chaque village touché par la fermeture d’une école devra recruter au moins un enseignant volontaire ou contractuel. Ces recrutements seront validés par les Comités de Gestion, en collaboration avec l’Inspection Pédagogique de l’Enseignement Primaire (IPEP), pour garantir un appui technique et pédagogique. La prise en charge financière des enseignants sera assurée par les communautés locales. Un minimum garanti, équivalent au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), sera versé aux enseignants mobilisés.
Par ailleurs, une campagne de mobilisation des parents d’élèves sera lancée afin de favoriser la fréquentation scolaire et le suivi des enfants. L’objectif est d’assurer un retour massif des élèves en classe dès la réouverture. Pour assurer le suivi, un comité local a été mis en place. Il est chargé de veiller à l’application des décisions, de produire des rapports mensuels à la sous-préfecture et d’observer le bon déroulement des activités pédagogiques dans les écoles rouvertes.
En clôturant la réunion, le sous-préfet Malick Ali Awich a salué l’engagement des communautés locales : « Ce que nous avons fait aujourd’hui montre que les solutions viennent aussi de la base. C’est ensemble que nous sauverons l’éducation de nos enfants. ». Une lueur d’espoir renaît dans les écoles de Mirer.
Mahamat Abdelbanat Kourma
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