Les pannes récurrentes et la mauvaise qualité du réseau des entreprises de téléphonie mobile font de la ville d'Am-Timan une zone quasi mise en quarantaine numérique. Ces difficultés ne touchent pas uniquement Am-Timan, elles sont également vécues au quotidien dans plusieurs localités de la province, notamment dans le département de Haraze-Mangueigne, où le réseau est presque inexistant.
Cette défaillance persistante suscite une indignation croissante chez les usagers. Appels interrompus, connexion internet quasi inexistante, services clients inaccessibles: le quotidien numérique de milliers de personnes à travers la province est profondément perturbé, avec des répercussions bien réelles sur leur vie économique et sociale.
Frustrés, les abonnés expriment leur colère, à l’image de ce client : « On ne peut plus supporter l’injustice de la part de ces opérateurs qui ne font que soutirer notre argent acquis péniblement. Ils n’ont rien de stable ou de fiable à offrir à leur clientèle. Ce n’est que de la merde. » Un autre client, très déçu, qualifie la situation de « silence technologique ». Pour lui, « tous les téléphones mobiles sont muets. Le réseau, médiocre qu’il est, n’est reçu que de manière sporadique. »
Ces défaillances ont des conséquences concrètes. C’est un manque à gagner pour les abonnés, dont certains continuent à payer des forfaits qu’ils ne peuvent même pas utiliser, et cela, sans aucune compensation de la part des sociétés de téléphonie. La seule forme de réparation, connue et dérisoire, se résume à un message d’excuses de quelques lignes, envoyé aux usagers pour combler le vide. Les deux entreprises concernées semblent n’avoir aucune considération pour leurs clients, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Leur argent est ainsi « dérobé » de la manière la plus injuste.
Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour exiger une amélioration rapide de la qualité du service. La patience des abonnés a des limites. Dans un monde de plus en plus connecté, être privé de réseau, c’est être privé de droits. Les autorités compétentes sont appelées à agir pour que les opérateurs assument pleinement leurs engagements et rétablissent un service fiable et équitable pour tous. Car le forfait est chèrement payé, mais la prestation n’est ni à la hauteur, ni conforme aux attentes des clients.
Mahamat Abdelbanat Kourma