26 septembre 2021

La Corée du Nord se dit prête à envisager un sommet intercoréen

Dans un communiqué publié par l’agence officielle du régime, samedi 25 septembre, la sœur de Kim Jong-un a affirmé que la Corée du Nord pourrait envisager un sommet intercoréen et même déclarer officiellement la fin de la guerre de Corée sous certaines conditions. Une réponse au discours à l’ONU plus tôt cette semaine du président sud-coréen Moon Jae-in.



La déclaration de Kim Yo-jong est l’une des plus ouvertes depuis l’arrêt du dialogue diplomatique dans la péninsule en 2019. Dans ce communiqué la sœur du leader nord-coréen affirme qu’en cas de « confiance retrouvée entre les deux Corées », des progrès significatifs pourraient avoir lieu rapidement. Elle évoque notamment un éventuel sommet inter-coréen ainsi qu’une déclaration officielle de fin de la guerre de Corée. Deux objectifs clairs du président sud-coréen pour lequel le temps presse, car Moon Jae-in quittera ses fonctions en mai 2022.

Une déclaration qui intervient à la suite du discours à l'Assemblée générale des Nations unies du président sud-coréen Moon Jae-in, au cours duquel avait invité les participants à la guerre à mettre fin à un conflit officiellement toujours actif depuis 1953. Le conflit s'est terminé avec une armistice mais sans traité de paix, laissant les troupes onusiennes emmenées par les États-Unis techniquement toujours en guerre avec la Corée du Nord.

« Politique hostile »

Mais Kim Yo-jong a assuré que pour voir d’éventuels progrès dans leurs relations, le Sud devait arrêter sa « politique hostile » à l’égard de la Corée du Nord. Elle estime que Séoul pratique le deux poids deux mesures, en développant son arsenal militaire tout en condamnant les essais de missiles nord-coréens. Pyongyang n’a pas non plus apprécié la tenue d’exercices militaires conjoints avec les États-Unis cet été.

Difficile d’imaginer un sommet intercoréen dans un futur proche, la Corée du Nord étant totalement fermée depuis le début de la pandémie. Mais certains experts évoquent la possibilité d’une rencontre à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver à Pékin en février prochain si la Chine parvient à mettre tout le monde autour de la table de négociations. Toutefois, la délégation nord-coréenne ne sera pas présente à Pékin, le Comité olympique ayant banni le pays après sa décision unilatérale de ne pas participer aux Jeux olympiques de Tokyo.

Un message reçu positivement par Séoul et le ministère de l'Unification, qui a jugé ce dimanche les propositions nord-coréennes « significatives ».


Mercenaires russes : le Tchad met en garde contre "toute ingérence extérieure"

Le chef de la diplomatie du Tchad, Chérif Mahamat Zene, a affirmé jeudi avoir des "raisons" de se préoccuper de la présence des mercenaires russes de la société Wagner sur le continent africain.



"Toute ingérence extérieure, d'où qu'elle vienne, pose un problème très sérieux pour la stabilité et la sécurité de mon pays", a déclaré jeudi 23 septembre le chef de la diplomatie du Tchad, Chérif Mahamat Zene, à propos de l'implication de la société privée Wagner en Afrique.

Tout sera mis "en œuvre pour que le Tchad soit protégé sur toute l'étendue de son territoire", a-t-il ajouté après avoir rappelé les attaques subies par son pays en avril et mai, lors d'un entretien avec l'AFP et le média Africa Confidential accordé en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

"Il y a des mercenaires russes présents en Libye, qui sont aussi présents en République centrafricaine. Nous avons des raisons de nous préoccuper de la présence de ces mercenaires parce que les assaillants qui ont attaqué le Tchad en avril et causé la mort de l'ancien président (Idriss Deby) ont été formés, encadrés par la société privée de sécurité Wagner", a-t-il déclaré.


À la question de savoir si le Tchad avait la preuve d'une pénétration de ces mercenaires russes dans son pays au printemps, le ministre a répondu par la négative. 

"Le 30 mai, le Tchad a fait l'objet d'une attaque près de la frontière centrafricaine […] appuyée certainement des Russes", a-t-il aussi rappelé. "Nous avons toutes les preuves de la présence de ces Russes aux côtés des forces centrafricaines et cela nous préoccupe", a insisté le ministre.

"[Wagner a engagé son] personnel en Libye et en Centrafrique [et] il est évident qu'il y a des communications téléphoniques entre les deux entités. Ça, nous en avons des preuves, les deux Wagner communiquent, ça c'est sûr", a déclaré le ministre.

Jeu trouble au Mali

Interrogé sur un éventuel contrat qui pourrait être passé entre l'exécutif malien et Wagner, pour un déploiement d'"instructeurs" russes au Mali, Chérif Mahamat Zene a souligné que "jusqu'à aujourd'hui, le gouvernement malien affirme qu'il n'y a pas eu d'accord avec ce groupe".

"J'ai rencontré mon collègue malien à l'ONU, il m'a assuré qu'il n'y avait eu aucun engagement du gouvernement avec Wagner. Nous ne pouvons pas préjuger de quelque chose qui n'existe pas", a-t-il déclaré.



Lors d'un discours pré-enregistré par vidéo devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président de transition tchadien, le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président défunt, a réclamé jeudi une aide accrue pour les pays du Sahel faisant face à la montée en puissance de groupes jihadistes.

"Tout en saluant les efforts fournis par les différentes forces intervenant au Sahel, le Tchad souligne l'impérieuse nécessité d'un soutien multiforme plus important tant aux forces conjointes (du G5 Sahel) qu'à leurs États membres individuellement pris"", a-t-il dit.

La menace "ne se limite pas au Sahel, mais s'étend déjà vers la Côte d'Ivoire, le Bénin. Il n'est pas exclu qu'elle touche l'Afrique centrale", a souligné le chef de la diplomatie tchadienne en évoquant le Cameroun, déjà frappé.

ONU | Le Premier Ministre d’Haïti souhaite une solution durable au « problème migratoire »

Lors de son intervention devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le chef du gouvernement d’Haït, Ariel Henry, a souhaité qu’une solution durable soit apportée au « problème migratoire », invitant la communauté internationale à améliorer de manière urgente « les conditions d'existence dans les pays pourvoyeurs de réfugiés politiques ou économiques ».



Ces derniers jours, a relevé le Premier Ministre, « les images du traitement réservé à plusieurs de mes compatriotes à la frontière entre le Mexique et les États-Unis ont choqué plus d'un ».  

Sans contester le droit qu’a tout État souverain de contrôler l'entrée d'étrangers sur son territoire ou de renvoyer dans leur pays d'origine ceux qui y pénètrent illégalement, il a souhaité rappeler que nombre de pays «aujourd'hui prospères » ont été construits par des « vagues successives de migrants et de réfugiés ».  

Les migrations continueront tant qu'il y aura sur notre planète des zones de prospérité, « tandis que la majeure partie de la population mondiale vit dans la précarité, parfois extrême, sans perspective d'une vie meilleure », a averti M. Henry.

Retrouver son fonctionnement normal

M. Henry a salué le thème d’espoir retenu pour cette soixante-seizième session, avant d’affirmer que « seule la solidarité et la coopération entre les peuples » permettra de venir à bout de la pandémie de Covid-19, qui met tous les pays, dont le sien, à rude épreuve.  

Le Premier Ministre a également évoqué son action à la tête du Gouvernement, où il a accédé peu avant l’assassinat du Président Moïse.  Il a indiqué que sa priorité est de permettre au pays de retrouver un fonctionnement normal « alors que la quasi-totalité des institutions démocratiques n'existent plus ou sont totalement dysfonctionnelles ».

Se disant conscient que seul un dialogue avec les partis politiques et les acteurs organisés de la société civile peut conduire à un « consensus suffisant en vue d'assurer la stabilité sociopolitique », il a fait état de rencontres et de discussions avec tous les secteurs de la vie nationale, en vue de l'organisation d'élections générales crédibles, transparentes et inclusives « dans les meilleurs délais ».  

Pour M. Henry, le nouvel « accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire » constitue une « étape importante » dans le processus de rétablissement de l'état de droit et des institutions démocratiques. Il s’est toutefois déclaré prêt à poursuivre les discussions afin d'étendre le consensus et obtenir l'adhésion d'autres compatriotes à ce projet commun.

Catastrophes naturelles

À la crise politique qui frappe Haïti s'ajoutent les conséquences de catastrophes naturelles à répétition, a poursuivi M. Henry, rappelant qu’après le séisme de 2010 et l'ouragan Mathew de 2016, un puissant tremblement de terre avait, le 14 août dernier, ravagé toute la presqu'île du sud du pays.  

Cette catastrophe a fait au moins 2 207 morts, 344 personnes disparues et plus de 12 268 blessés, tandis que des milliers de maisons ont été détruites ou endommagées, ainsi que des hôpitaux, des écoles, des églises, des ponts et des routes, a précisé le Premier Ministre, qui a salué « l'élan spontané de solidarité » de la communauté internationale.

Au-delà des besoins humanitaires immédiats, il a appelé cette dernière à continuer d’accompagner Haïti dans le processus de reconstruction.

« Il nous faut reconstruire en mieux et de façon plus résiliente pour mieux résister aux aléas climatiques », a plaidé le Premier Ministre, pour qui il importe aussi de permettre une reprise de l'économie et d’attirer des investissements tant nationaux qu'étrangers.  

« Notre population est jeune, elle a besoin d'emplois décents et de meilleures perspectives, a encore souligné M. Henry, qui a conclu sur la nécessité d’un multilatéralisme « fort et toujours renouvelé ».

Remerciements

Au début de son intervention, le Premier Ministre haïtien avait de nouveau remercié l’Assemblée générale pour l’hommage rendu, le 14 juillet dernier, à feu le Président Jovenel Moïse, assassiné une semaine plus tôt.  

Il avait réaffirmé sa détermination à tout mettre en œuvre pour trouver les auteurs, les complices et les commanditaires de ce « crime odieux », ajoutant qu’Haïti avait pour cela sollicité une entraide judiciaire.


SOURCE

25 septembre 2021

Déclaration du Président du Conseil Militaire de Transition, Mahamat Idriss Déby Itno à la 76ème session de l'Assemblée générale de l’ONU



  • Monsieur le Président de l’Assemblée Générale ;
  • Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Délégation ;
  • Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies ;
  • Distingués participants ;
  • Mesdames, Messieurs.

Je voudrais, à l’entame de mon propos, adresser mes chaleureuses félicitations à Son Excellence ABDALLA SHAHID, pour sa brillante élection à la présidence de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies et, lui souhaite plein succès dans sa mission. Le Tchad l’assure de son soutien durant son mandat.

Je voudrais également adresser nos sincères remerciements et rendre un hommage mérité, à Son Excellence Volkan Bozkir, Président sortant de l’Assemblée Générale pour avoir accompli son mandat avec succès malgré le contexte difficile marqué par la pandémie de COVID-19.

De même, je tiens à féliciter vivement Son Excellence Monsieur Antonio Gutteres, Secrétaire Général des Nations Unies, pour sa brillante réélection, le 18 juin dernier, ainsi que pour son leadership.

Le Tchad lui réitère son soutien et sa haute appréciation, pour l’excellent travail abattu au cours de son précédent mandat et pour son dynamisme face à la pandémie de COVID-19. Le Tchad salue la qualité et la pertinence des réformes importantes qu’il a opérées dans les piliers : paix et sécurité, système de développement et gestion, ainsi que stratégie de la parité des sexes au sein du système des Nations Unies.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

Le thème de la présente session, à savoir : « Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever de la COVID-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l’Organisation des Nations Unies », reflète avec éloquence les multiples défis auxquels le monde continue d’être confronté, pour la deuxième année consécutive, à cause de la pandémie de COVID-19.

Cette pandémie a traumatisé l’humanité par l’ampleur de ses conséquences multiformes et multidimensionnelles à travers la planète. Elle continue de faire des ravages, mettant à rude épreuve nos systèmes de santé, nos  économies, nos finances publiques, nos services sociaux de base, voire le fonctionnement et la sécurité mêmes de nos États, pour ne citer que ceux-là.

Avec plus de 4 millions et demi de morts, de 220 millions de personnes infectées et des économies totalement ruinées à travers le monde, les pays en développement en général et ceux d’Afrique en particulier, sont profondement impactés, en raison de leurs vulnérabilités structurelles.

Nous saluons l’élan de solidarité dont nos partenaires bilatéraux et multilatéraux ont fait montre pour atténuer le choc. Cependant, devant la persistance de la pandémie et de ses conséquences dévastatrices, la mobilisation et la vigilance doivent être de mise pour amplifier la riposte à l’échelle planétaire et soutenir durablement les efforts de relèvement post-COVID.

Les mutations du virus avec ses nouveaux variants doivent nous inciter à plus de solidarité, de mutualisation d’efforts et des moyens pour adapter la riposte, accélérer la recherche et partager équitablement les vaccins déjà mis au point et à venir.

A cet égard, je note avec regrets que l’inégalité dans l’accès aux vaccins demeure extrêmement profonde. Les pays riches ont atteint une couverture vaccinale à plus de 50%, tandis que la plupart des pays africains sont à moins de 2%.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, sur plus de cinq milliards de doses administrées dans le monde, seuls 2 % sont allés en Afrique. Rien ne justifie ce déséquilibre au regard de l’interdépendance de notre monde et de la nécessité d’éradiquer le virus de la planète toute entière. Dans ce contexte, il est incompréhensible, voire inadmissible que certains pays stockent des surplus des vaccins et que d’autres en manquent cruellement.

Le virus ne connaît pas de continent, ni de frontières, moins encore de nationalité ou de statut social. Les pays où régions non vaccinés seront une source de propagation et de développement de nouveaux variants du virus. A cet égard, nous saluons les appels maintes fois répétés du Secrétaire général des Nations Unies et du Directeur général de l’OMS en faveur de l’accessibilité du vaccin pour tous. Le salut de l’humanité tout entière en dépend.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

L’amélioration de perspectives de la reprise économique post-COVID-19, est étroitement liée à l’amélioration de la situation sanitaire ou à l’éradication de la pandémie.  Cette reprise économique attendue est aussi tributaire delaréduction de la fracture dans tous les domaines entre le Nord et le Sud.

Les pays en développement, gravement impactés par la COVID-19, font déjà face à des obstacles récurrents et variés, tels que le poids de la dette, le difficile accès aux ressources pour financer leur développement, les termes injustes de leurs échanges commerciaux avec le monde développé, la raréfaction des investissements directs étrangers, la réduction des transferts des fonds venant de la diaspora, l’effondrement du secteur de tourisme, etc.

En outre, les pays les moins avancés et les pays en développement sans littoral, dont le Tchad, sont tout aussi affectés par le non-respect des engagements pris dans le cadre de l’Agenda 2030 et du Programme d’Action d’Addis-Abeba, en matière d’aide publique au développement.

Le Tchad lance, une fois de plus, un appel pressant à tous nos partenaires du Nord pour honorer leurs engagements vis-à-vis des pays vulnérables en vue de contribuer de façon durable à une meilleure reprise économique post-COVID-19, et à une accélération dans l’atteinte des ODD conformément à la noble ambition des Nations Unies de « ne laisser personne derrière » à l’échéance de 2030.

Dans cette perspective, le Tchad réitère l’appel maintes fois lancé par les pays membres du G-5 Sahel, relatif à l’annulation de la dette de ces pays durement frappés par le terrorisme et le changement climatique, en sus de COVID-19 et de la pauvreté ambiante.

Il convient de rappeler que l’absence des perspectives pour la jeunesse au  Sahel pousse celle-ci à tomber dans le piège des idéologies extrémistes et à emprunter le chemin de l’immigration clandestine vers l’Europe avec tous les risques que cela comporte.  

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

Je profite de l’occasion que m’offre les présentes assises, pour vous entretenir de la situation politique et sécuritaire de mon pays le Tchad.

Comme vous le savez, suite à la disparation tragique de son Président, feu Maréchal IDRISS DEBY ITNO, tombé sur le champ d’honneur, le 20 avril dernier, lors des combats contre des mercenaires en provenance de Libye, le Tchad a entamé une période de transition politique.

Un Conseil Militaire de Transition a été mis en place pour assurer la continuité de l’Etat et garantir la sécurité du pays, gravement mises en péril par des assaillants lourdement armés qui écument le sud de la Libye.

Un Gouvernement de large ouverture, dirigé par un Premier Ministre Civil, a été mis en place le 2 mai 2021 et, travaille d’arrache-pied pour tenir les échéances devant boucler le processus de transition.

Une Feuille de Route pour la Transition, a été élaborée et adoptée en juillet dernier. Elle s’articule autour de trois (03) principaux axes suivants :

  1.  le Renforcement de la Sécurité et de la Défense ;
  2.  l’Organisation du Dialogue inclusif et la Consolidation de la Paix et de l’Unité Nationale ;
  3. le Renforcement de la Bonne Gouvernance et de l’État de Droit.

La mise en œuvre de cette Feuille de Route, dont le coût est estimé à près de 1,3 milliard de dollars, hors de la portée du Tchad tout seul, nécessite un accompagnement conséquent de nos partenaires, à travers une mobilisation urgente des ressources financières attendues.

Au regard d’énormes difficultés d’ordre sécuritaire, économique, financier et sanitaire auxquelles le Gouvernement de Transition fait face, le Tchad en appelle à un soutien fort de la communauté internationale.

Dans le même élan, toutes les dispositions nécessaires sont prises pour la tenue d’un dialogue national inclusif, dont les modalités d’organisation et de déroulement sont en train d’être examinées par un Comité mis en place à cet effet.

En outre, dans un souci de rassemblement de tous les fils du Tchad, y compris les groupes armés, un Comité Technique Spécial a été créé et installé pour préparer et faciliter la participation des politico-militaires au Dialogue National Inclusif.

Par ailleurs, à l’issue de larges et intenses consultations en cours, le Conseil National de Transition qui assumera le rôle de Parlement provisoire, sera installé dans les tout-prochaines semaines.

En tout état de cause, le processus de réconciliation nationale est fortement engagé et, évolue à un rythme apprécié tant par les acteurs nationaux concernés que par la plupart de nos partenaires.

A cet égard, il me plaît de me féliciter du retour au bercail de plusieurs de nos compatriotes en exil et des membres de certains groupes armés, répondant favorablement à la politique de la main tendue du Gouvernement.

J’exhorte tous ceux de nos frères qui sont encore hors de leur pays à y revenir sans crainte, ni hésitation. Ils y occuperont la place qui leur revient de droit. Leur précieuse contribution à l’effort de la réconciliation nationale et de l’édification de notre pays, est vivement souhaitée et attendue. Nous les accueillerons tous, les bras ouverts.

Dans cette optique, conscient de notre tâche à assumer devant l’histoire et devant le peuple tchadien, je voudrais rassurer cette auguste Assemblée que rien n’entamera notre engagement et notre détermination à conduire à son terme le processus de transition en cours.   

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

Le Tchad qui partage avec la Libye plus de 1000 KM de frontières communes et lié à ce pays frère et voisin par l’histoire, la géographie et la culture, voire par des liens de sang, subit de plein fouet les conséquences de la crise libyenne, en termes d’attaques armées récurrentes lancées depuis le sud de ce pays.

La dernière agression dont le Tchad a été la cible, entre les 11 et 29 avril dernier, qui a causé la mort de l’ancien Président, feu IDRISS DÉBY ITNO, en est une malheureuse illustration, sans compter l’insécurité et l’instabilité chroniques installées bien au-delà dans le Sahel depuis 2012. 

Il convient de rappeler à cet égard, que le Conseil de Sécurité de l’ONU, au cours de sa réunion tenue, le 29 avril dernier, à la demande de ses membres africains, a établi un lien direct entre le retrait des mercenaires et combattants étrangers de Libye avec les douloureux évènements sus-évoqués survenus au Tchad.

Fort de ce constat, le Tchad exprime sa vive préoccupation devant la forte pression de la communauté internationale exigeant un départ immédiat de Libye, des mercenaires, combattants étrangers et autres bandes armées irrégulières. Un tel départ des ressortissants tchadiens recrutés, formés, encadrés, armés et financés pour le besoin de la guerre en Libye, n’est pas sans conséquence sur la sécurité du Tchad.

C’est pourquoi, le Tchad demande avec insistance, une fois de plus, à la communauté internationale, notamment au Conseil de Sécurité de l’ONU, de faire prendre toutes les mesures nécessaires pour la mise en place d’un mécanisme d’encadrement d’un départ planifié et coordonné de ces éléments.

Le Tchad est favorable à un processus  dedésarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de ses ressortissants à la solde des factions libyennes, renonçant à la violence et au mercenariat pour regagner leur pays. Nous comptons sur le leadership et le rôle crucial des Nations Unies dans la conduite de ce processus et la mobilisation des ressources nécessaires à son financement.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

Nous ne pouvons pas parler de la crise libyenne, sans aborder la gravité de la situation sécuritaire dans le Sahel et son voisinage. Celle-ci demeure marquée par l’expansion du terrorisme, le crime organisé et les trafics illicites des armes, de drogues et d’êtres humains.

La multiplication des attaques terroristes contre les Armées des pays du G-5 et du bassin du Lac-Tchad, ainsi que les populations civiles au Burkina, Mali et Niger, illustrent la résilience et la capacité de nuisance des groupes terroristes, qui menacent gravement l’existence de nos États et hypothèquent leur développement.

Les sacrifices consentis par la Force du G-5 Sahel et la Force multinationale mixte contre Boko Haram, dans le bassin du Lac-Tchad, sont énormes, mais le péril persiste et continue de faire des ravages, plongeant les populations civiles innocentes dans la désolation et le désespoir.

Face à cette menace qui transcende les frontières, et met à rude épreuve nos capacités individuelles de réaction, nous devons revoir nos approches de riposte et mutualiser nos efforts pour des réponses plus adaptées à l’évolution du contexte et des défis sur le terrain. Les pays du G-5 Sahel s’y attèlent en mobilisant leurs maigres moyens militaires, matériels et financiers.

De même, la riposte à la menace terroriste devrait intégrer les dimensions liées au développement économique, au changement climatique, à l’éducation de la jeunesse, et à l’accès aux services sociaux de base par nos populations.

Dans cette optique, nos pays affecté par ce fléau de terrorisme, considéré comme une menace à la paix et à la sécurité, sont en droit de compter  sur la solidarité de la communauté internationale, dans un élan de complémentarité. Nous sommes condamnés à agir ensemble face aux défis globaux.

Dans ce même élan, tout en saluant les efforts fournis par les différentes forces intervenant au Sahel, le Tchad souligne l’impérieuse nécessité d’un soutien multiforme plus important tant aux forces conjointes précitées qu’à leurs États membres individuellement pris.

A cet effet, le Tchad réitère, une fois de plus, l’appel maintes fois lancé par la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel à la communauté internationale, notamment au Conseil de Sécurité de l’ONU, relatif à l’octroi à la Force conjointe du G5 Sahel un mandat sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies afin de lui assurer un financement pérenne et prévisible.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

Le Tchad réaffirme sa position de principe concernant la réforme de l’ONU, en particulier du Conseil de sécurité. Cette réforme revendiquée par l’Afrique  depuis plusieurs années ne fait que traduire une aspiration légitime de plus d’un milliard deux cents millions d’Africains. Comment peut-on ignorer cet appel persistant de tout un continent injustement exclu d’un organe qui se veut représentatif de toute l’humanité et, qui prétend agir en son nom ?

Le Conseil de Sécurité a la responsabilité première en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationale. A ce titre, près de 70% des points inscrits à son ordre du jour concernent l’Afrique.

Il est grand temps de sortir des négociations interminables pour passer résolument aux actes en concrétisant cette réforme tant attendue par une grande partie de l’humanité, bien au-delà de l’Afrique.

Tout en appelant au sens de justice et d’équité de toutes les nations, valeurs chères et fondatrices de l’ONU, le Tchad  réitère son soutien et son attachement à la position commune africaine telle qu’exprimée dans le consensus d’EZULWINI et la Déclaration de Syrte.

Excellences ;

Mesdames, Messieurs,

Pour conclure, je voudrais exprimer à Son Excellence Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, à son institution et à tous les États membres, ainsi qu’aux organisations régionales, présents dans cette salle, nos sincères remerciements et notre profonde reconnaissance pour la marque de solidarité et de soutien moral qu’ils ont témoigné à l’endroit du Tchad suite à la disparition tragique et soudaine de l’ancien Président, feu IDRISS DÉBY ITNO.

Et enfin, au nom des principes fondateurs de l’ONU, et en celui de l’amitié entre les peuples, le Tchad réitère son appel en faveur de la levée de l’embargo imposé injustement à Cuba, qui porte gravement préjudice à ce pays. Sur ce, tout en souhaitant plein succès à nos travaux, je vous remercie de votre bien aimable attention.

22 septembre 2021

Covid-19 : la pandémie continue de reculer dans le monde (OMS)

Le nombre d’infections quotidiennes du nouveau coronavirus a continué sa tendance baissière dans le monde, en reculant largement la semaine dernière pour la seconde fois en plus de deux mois, selon des données publiées mardi soir par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).




D’après le bulletin épidémiologique de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, un niveau similaire ou un ralentissement de la pandémie a été observé dans toutes les régions du monde. Près de 3,6 millions de nouvelles infections ont été identifiées sur une semaine, ce qui correspond à un recul d’environ 10%. Et un peu moins de 60.000 décès sont également signalés entre le 13 et le 19 septembre dernier.

Si l’Europe et l’Afrique ont rapporté des nombres de cas similaires à ceux de la semaine précédente, le continent africain a tout de même enregistré une hausse de 4% (plus de 98.000 cas). Dans le même temps, les autres régions ont signalé une baisse de l’incidence hebdomadaire des cas. Les régions de la Méditerranée orientale (22%) et de l’Asie du Sud-Est (16%) enregistrent la baisse la plus importante.

Plus forte baisse des décès notée en Asie du Sud-Est

S’agissant des décès aussi, une légère embellie est observée mais elle n’a pas atteint toutes les régions. Au total, près de 60.000 personnes ont succombé au coronavirus, soit une baisse de 7% sur une semaine. L’amélioration la plus significative a été identifiée en Méditerranée orientale et en Asie du Sud-Est, qui a enregistré, comme lors du dernier bulletin, la plus forte baisse en pourcentage (27%).

En revanche, le nombre de victimes a augmenté dans le Pacifique occidental (7 %). Dans le même temps, le nombre de décès signalés dans les Amériques (-2%) et en Europe (+1%) était similaire à celui de la semaine précédente.

Les régions rapportant les taux d’incidence hebdomadaire de cas et de décès pour 100.000 habitants les plus élevés restent les mêmes que la semaine précédente. Il s’agit des Amériques (135 nouveaux cas pour 100.000 habitants ; 2,4 décès pour 100.000 habitants) et la Région européenne (117 nouveaux cas pour 100.000 habitants ; 1,6 décès pour 100.000 habitants).

Le nombre le plus élevé de morts a été signalé par les États-Unis. Avec près de 13.000 nouveaux décès, il s’agit d’une hausse de 2%.

Plus de 5,77 milliards de doses de vaccins administrées dont 296 millions via COVAX

Suivent la Russie (5.469 nouveaux décès ; semblable à la semaine dernière), le Brésil (3.727 nouveaux décès ; augmentation de 17%), le Mexique (3.689 nouveaux décès ; baisse de 20%) et l’Iran (2.967 nouveaux décès ; baisse de 21%).

Comme la semaine dernière, les nouveaux cas les plus nombreux ont été signalés aux États-Unis (plus d’un million de nouvelles contaminations). Suivent l’Inde (211.242 nouveaux cas, soit une diminution de 15%), le Royaume-Uni (203.077 nouveaux cas, soit une baisse de 21%), la Turquie (183.962 nouveaux cas, soit une hausse de 16 %) et les Philippines (141.522 nouveaux cas, comme la semaine dernière) ;

Au total, la pandémie de coronavirus a fait près de 4,69 millions de morts dans le monde depuis son apparition en Chine fin décembre 2019. Selon un décompte établi par l’OMS mercredi, 228.807.631 cas confirmés de Covid-19 ont été recensés dans le monde.

A la date 20 septembre 2021, un total de 5.776.127.976 doses de vaccin ont été administrées dont la majorité dans les pays riches. À ce jour, le dispositif COVAX a expédié plus de 296 millions de vaccins dans 141 pays et territoires.

COVAX : le chef de l’OMS remercie l’Inde pour la reprise en octobre des exportations de vaccins

C’est dans ce contexte que le Chef de l’Agence sanitaire mondiale a remercié, mercredi, l’Inde, qui a annoncé la reprise de ses exportations de livraisons cruciales des sérums anti-Covid à partir d’octobre. Le Directeur général de l’OMS a également déclaré que cette mesure aidera l’OMS à atteindre son objectif de 40% de vaccination dans tous les pays d’ici la fin de l’année.

« Merci au Ministre de la Santé, Mansukh Mandaviya, d’avoir annoncé que l’Inde reprendra ses livraisons cruciales des vaccins Covid-19 par le biais de COVAX en octobre. Il s’agit d’un développement important pour soutenir l’atteinte de l’objectif de 40% de vaccination dans tous les pays d’ici à la fin de l’année. #EquitéVaccinale », a déclaré dans un tweet, le Dr Tedros.

Cette déclaration du Chef de l’OMS est intervenue après que le ministre indien de la Santé, Mansukh Mandaviya, a annoncé qu’au quatrième trimestre de 2021, le gouvernement indien reprendra l’initiative « Vaccine Maitri », qui vise à fournir des vaccins aux pays du monde entier et reprendre à assumer ses responsabilités dans le cadre de COVAX.

Afin de répondre en priorité à la deuxième vague épidémique qui l’a submergé à une vitesse fulgurante en février dernier, New Delhi avait officiellement décrété en fin mars, la suspension temporaire des exportations du vaccin anti-Covid-19 AstraZeneca produit par le Serum Institute of India (SII) pour faire face à sa demande interne.

Le variant Delta a largement remplacé les trois autres variants préoccupants

Par ailleurs, l’OMS indique que le variant Delta, présent dans 185 pays et au-dessus de tous les autres, a pris la place des trois autres variants « préoccupants », Alpha, Bêta et Gamma.


Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce variant, initialement détecté en Inde, a très largement supplanté les autres variants dans le monde.


« Le variant Delta représentait 90% des séquences soumises, avec une date de prélèvement d’échantillons (entre le 15 juin et le 15 septembre 2021) », a annoncé l’OMS, relevant que « la révision décrite ci-dessous reflète la propagation rapide et la prédominance actuelle du variant Delta dans la plupart des régions du monde ».


Plus transmissible, le variant Delta s’est propagé partout dans le monde, et a été signalé dans pas moins de 185 pays. Ce variant continue ainsi d’atteindre de nouvelles zones, soit cinq nouveaux pays en une semaine. « Ce virus est devenu plus fort, il est plus transmissible et il est en train de concurrencer, de remplacer les autres virus qui circulent », a indiqué Maria Van Kerkhove, Directrice de l’équipe technique Covid-19 à l’OMS, lors d’une rencontre virtuelle mardi dédiée aux médias sociaux.


Alpha, Bêta et Gamma représentent moins de 1% des séquences actuellement disponibles

En fait, moins de 1% des séquences actuellement disponibles sont (les variants préoccupants) Alpha (britannique), Bêta (sud-africain) et Gamma (brésilien). Selon l’OMS, chacun de ces trois variants, tous considérés comme « préoccupants », ne représente que 1% des contaminations dans le monde.


À l’échelle mondiale, des cas du variant Alpha ont été signalés dans 193 pays, territoires ou zones. Selon l’OMS, aucun nouveau pays n’a été ajouté ces deux dernières semaines. Dans le même temps, un nouveau pays a signalé le variant Bêta, portant le total dans le mode à 142 pays. S’agissant du variant Gamma, quatre nouveaux pays l’ont notifié à l’OMS depuis la semaine dernière, soit 96 pays et territoires au total.


L’apparition de variants fait partie du cycle normal d’un virus. Mais pour le SARS-CoV-2, certaines mutations peuvent induire une plus grande transmission (Delta) ou une certaine forme de résistance aux vaccins. C’est pourquoi l’OMS a établi une classification des variants « préoccupants », « variant d’intérêt » et de variants « à suivre » ou « variants sous surveillance » (VSS), qui font donc l’objet d’une attention accrue des autorités sanitaires en raison de certaines de ces mutations.

Trois variants déclassés et renommés « à suivre » par l’OMS

A ce sujet, la catégorie des « alertes à surveiller » a été renommée « variants sous surveillance » (VSS). « Le changement ne concerne que le nom, la définition restant la même », précise l’OMS, ajoutant que « les principales mesures à prendre par les États membres et l’OMS après l’identification d’un nouveau VSS sont également décrites ».


Les variants Eta (B.1.525), présent dans plusieurs pays, Iota (B.1.526 ; Etats-Unis) et Kappa (B.1.617.1 ; Inde) ont été reclassés comme « anciens variants d’intérêt » sur la base du dernier cycle d’évaluations, et après consultation avec le groupe de travail sur l’évolution des virus le 13 septembre 2021. Ils seront désormais évalués en tant que variants à suivre.


Bien que ces trois variants soient porteurs de mutations dont « l’impact phénotypique est suspecté et/ou établi », le nombre de détections signalées de ces variants a diminué au fil du temps aux niveaux mondial, régional et national. Les données de séquençage dont dispose l’OMS indiquent une baisse substantielle de leur incidence respective dans le monde, et représentent donc des risques moindres pour la santé publique par rapport aux autres variants.


Déclin significatif d’Eta, Iota et Kappa

C’est le cas du variant Eta (B.1.525), qui a été détecté dans 81 pays depuis son identification initiale en décembre 2020. Depuis un pic de circulation en avril 2021, l’OMS observe une baisse continue de la détection de ce variant. Sa prévalence est restée très faible au niveau mondial, régional et national depuis juillet dernier.


Concernant le variant Iota (B.1.526), détecté pour la première fois aux États-Unis en novembre 2020, il a été désigné comme variant d’intérêt le 24 mars 2021, à la suite d’une augmentation du nombre de séquences soumises dans plusieurs pays (identifié dans au moins 49 pays). En avril 2021, un pic d’un peu plus de 3% a été atteint, la majorité des séquences étant signalées par les États-Unis.


Mais depuis lors, la proportion de ce variant n’a cessé de diminuer, avec « un déclin significatif et continu de la proportion d’Iota aux États-Unis. Selon l’OMS, il n’a été trouvé que dans des cas très sporadiques depuis fin juillet 2021.


Lambda (Pérou) et Mu (Colombie), deux variants d’intérêt en Amérique latine

S’agissant de Kappa (B.1.617.1) signalé pour la première fois par l’Inde au début d’octobre 2020, il s’est depuis propagé dans 57 pays. Désigné variant d’intérêt le 4 avril dernier Kappa a atteint un pic de 1% durant cette période. Mais ce variant indien a depuis montré un « déclin abrupt et continu ». Selon l’OMS, la prévalence de Kappa au niveau mondial et national est restée « très faible depuis juillet 2021 ».


Selon l’OMS, l’évaluation de l’impact des variants prend en compte les risques mondiaux posés par les variants. Mais au niveau des pays, « les autorités nationales peuvent choisir de continuer à désigner Eta, Iota et Kappa comme des variants d’intérêt local ». En outre, ces variants continueront d’être surveillés, et si leurs caractéristiques évoluent dans le temps, cette classification sera réévaluée.


Par ailleurs, la liste révisée des variants d’intérêt actuels inclut maintenant Lambda (Pérou) et Mu (Colombie), tout deux circulant en Amérique latine, où le variant Delta a commencé à circuler mais n’est pas encore devenu dominant. 

SOURCE


INFO | Ziona Chana : le chef de la "plus grande famille du monde" meurt dans l'État indien de Mizoram

Un homme de 76 ans, considéré comme le chef de la plus grande famille du monde, est décédé dans l'État indien de Mizoram.



Ziona Chana, chef d'une secte religieuse qui pratique la polygamie, est décédé dimanche, laissant derrière lui 38 épouses, 89 enfants et 36 petits-enfants.

La nouvelle est confirmée par le ministre en chef du Mizoram, Zoramthanga, qui présente ses condoléances sur Twitter "le cœur lourd".

Chana souffrait apparemment de diabète et d'hypertension.

Les médecins expliquent à l'agence de presse PTI que l'état de Chana s'est détérioré chez lui, dans son village de Baktawng Tlangnuam.

Il a été transporté d'urgence à l'hôpital le dimanche soir, où son décès a été constaté à son arrivée.

Il est difficile de dire si Chana était effectivement le chef de la plus grande famille du monde, car d'autres personnes revendiquent ce titre.

Il est également difficile d'estimer la taille exacte de la famille de Chana.

Selon au moins un rapport, il avait 39 épouses, 94 enfants, 33 petits-enfants et un arrière-petit-enfant, ce qui représente 181 personnes.

Bien que divers reportages locaux aient indiqué qu'il détenait le "record mondial" d'une famille aussi nombreuse, on ignore de quel record il s'agit.

Il a également été largement rapporté que la famille a été présentée à deux reprises dans l'émission de télévision populaire Ripley's Believe it or Not.

Mais record mondial ou pas, Chana et sa famille sont une sorte de sensation locale, attirant les touristes dans leur village du nord-est de l'Inde.

Et la vie fascinante de Chana a fait plusieurs fois la une des journaux au fil des ans.

L'énorme famille vit ensemble dans une maison à quatre étages appelée "Chuuar Than Run" ou Maison de la nouvelle génération, qui compte 100 pièces. Ses épouses partagent un dortoir près de la chambre privée de Chana, selon les médias locaux.

Le manoir est une attraction touristique majeure dans l'État, et des touristes se pressent dans le village pour avoir un aperçu du mode de vie de la famille.

Selon Reuters, Chana est né en 1945. Il a rencontré sa première femme, qui a trois ans de plus que lui, lorsqu'il avait 17 ans.

La famille appartient à une secte chrétienne - Chana Pawl - qui compte environ 2 000 adeptes.

Ils vivent tous autour de la maison de Chana à Baktawng Tlangnuam, à environ 55 km de la capitale du Mizoram, Aizawl.

La secte, qui autorise la polygamie pour les hommes, a été fondée par le grand-père de Chana en 1942.

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