01 octobre 2021
Mali : Macron qualifie de «honte» les propos du Premier ministre sur un «abandon» par Paris
30 septembre 2021
AM-TIMAN | de qui est composé le Comité de prévention et gestion des conflits de la province du Salamat
- Président : Gouverneur
- Vice-président : Com-zone nº10
- 2è vice-président : Un député
- Rapporteur : Directeur de cabinet du gouverneur
- 2è rapporteur : Procureur
- 3è rapporteur : Un membre d'une ONG locale
- Trésorier : Trésorier provincial
- Trésorier adjoint : Un membre de CELIAF
- Conseiller : Conseiller à la sécurité du gouverneur
- Chargé de projet et programme : Représentant d'une ONG locale
- Chargé de mobilisation des ressources : Conseiller économique du gouverneur
- Chargé de la communication : Sous directeur de l'ONAMA d'Am-Timan
- Le Secrétaire général provincial
- Tous les préfets
- Le Com-legion
- Le Com GNNT
- Le délégué de la police
- Le Chef d'antenne ANS
- Tous les délégués provinciaux et chefs de service déconcentrés de l'État
- Président provincial de la chefferie traditionnelle
- Trois (3) représentants de confessions religieuses
- Deux (2) représentants de la société civile
- Quatre (4) représentants des partis politiques de la majorité présidentielle et de l'opposition démocratique
- Deux (2) représentants des ONG
- Deux (2) représentants des associations de jeunes
- Deux (2) représentantes des associations féminines
- Deux (2) représentants des agriculteurs
- Deux (2) représentants des éleveurs
AM-TIMAN | installation d'un Comité de prévention et gestion des conflits
27 septembre 2021
100 personnes les plus influentes de Time en 2021 : qui sont ces 7 Africains sur la liste ?
Le magazine Time cite sept Africains dans sa liste des 100 personnes les plus influentes du monde en 2021, dont des personnalités du monde universitaire, scientifique, activiste et économique.
La dirigeante nigériane de l'Organisation mondiale du
commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, figure sur la liste, dans la catégorie des
Leaders, accompagnée d'une biographie écrite par le prince Harry et Meghan,
duchesse de Sussex.
"Que faudra-t-il pour vacciner le monde ? L'unité, la
coopération et des dirigeants comme Ngozi Okonjo-Iweala", commence le
couple princier pour parler de la directrice de l'OMC.
Selon le couple, alors que le monde fait face "à un
barrage constant de désinformation sur les vaccins, à des ralentissements
bureaucratiques au sein du gouvernement et de l'industrie, et à la montée des
variantes qui soulignent l'urgence de la situation, Mme Okonjo-Iweala nous a
montré que pour mettre fin à la pandémie, nous devons travailler ensemble pour
doter chaque nation d'un accès équitable aux vaccins".
"C'est en partie parce que, malgré les défis, elle sait
comment faire avancer les choses - même entre ceux qui ne sont pas toujours
d'accord - et qu'elle le fait avec grâce et un sourire qui réchauffe les pièces
les plus froides", témoigne le couple Harry et Meghan.
Harry et Meghan estiment que l'influence de la première
Africaine et première femme à diriger l'Organisation mondiale du commerce, un
groupe de 164 pays qui supervise le commerce mondial, a contribué à vacciner
entièrement "un peu plus d'un quart de la population mondiale, qui compte
près de 8 milliards d'habitants".
Plusieurs autres personnalités du continent africain
figurent également sur cette liste TIME 100 des personnes les plus influentes
du monde.
Elon Musk, PDG de Tesla (Afrique du Sud)
L'ingénieur Elon Musk a bousculé la hiérarchie de
l'entreprenariat.
On lui connait d'avoir été à la base de la création de
PayPal, mais le milliardaire sud-africain préside la société SpaceX et dirige
aussi la société Tesla, après avoir été président du conseil d'administration
de SolarCity.
Elon Musk est également le fondateur de la compagnie Boring
qui s'active dans la construction de tunnels, et de Neuralink, une société de
neurotechnologie.
En 2008, Musk, à travers SpaceX, signe un contrat de 1,6
milliard de dollars avec la NASA pour ravitailler la Station spatiale
internationale (ISS).
Angelique Kidjo, chanteuse (Bénin)
Grande icône de la musique mondiale, Angélique Kidjo est
classée sur cette liste dans la catégorie des Titans.
C'est la chanteuse Alicia Keys qui s'est occupée de sa
biographie pour Time.
Cette dernière qui a collaboré avec la Béninoise dans son
dernier album "Mother Nature" a témoigné de son humanité, sa
générosité et sa gentillesse envers la nouvelle génération.
"Sa capacité à mélanger les cultures, à créer un son
émouvant qui est hors de ce monde, rend le travail avec elle et l'écoute si
spéciale. Elle électrise les gens", témoigne-t-elle.
A travers sa musique, Angélique Kidjo a démontré son
engagement dans sa lutte pour les droits des femmes africaines.
Lauréate des Grammy Awards et de l'Académie Charles Cros,
Angélique Kidjo est aussi honorée du titre de docteur Honoris Causa par
l'Université Catholique de Louvain (UCL) en février 2020.
Elle est aussi ambassadrice de bonne volonté de l'UNICEF et
a chanté lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 le
23 juillet 2021.
John Nkengasong, CDC Afrique (Cameroun)
L'homme est connu comme celui qui dirige l'action de l'UA
contre le Covid.
"John Nkengasong est un héros africain des temps
modernes", a signalé la directrice de l'OMC qui a écrit sa biographie sur
le site du Time.
"Grâce à son travail en tant que directeur fondateur et
responsable des centres africains de contrôle et de prévention des maladies, il
a contribué à sauver des vies pendant la pandémie de COVID-19", explique
Ngozi Okonjo-Iweala.
Selon elle, "il a également été une voix essentielle
pour réclamer un accès plus large (et plus équitable) aux vaccins".
"Sa curiosité sans limite et son dévouement à la
science l'ont amené à devenir l'un des principaux virologues au monde
travaillant sur le VIH/sida, puis à prendre la tête du CDC Afrique"
précise-t-elle.
Mme Iweala souligne que c'est bien sous la direction de John
que le CDC "est devenue une source fiable de connaissances scientifiques
sur le continent et à l'étranger".
La directrice de l'OMC révèle qu'il a contribué à la
formation et à l'équipement de jeunes scientifiques africains pendant la
pandémie et a soutenu un solide réseau de CDC dans toute la région.
"Son travail a permis d'améliorer les tests, de mieux
fournir les outils COVID-19 - en particulier les vaccins - et d'adopter une
approche plus transparente du partage des données COVID-19 par tous les pays
africains", dit-elle.
Phyllis Omido, activiste pour l'environnement (Kenya)
Diplômée en gestion d'entreprise, l'activiste
environnementale kenyane Phyllis Omido est célèbre pour avoir remporté un
jugement accordant 12 millions de dollars à une communauté empoisonnée par la
pollution au plomb d'une usine à la périphérie de la ville côtière de Mombasa.
En 2009, alors que l'activité de son employeur Kenya Metal
Refineries mettait en danger les populations environnantes, Phyllis Omido qui
s'en était ouverte à la direction, a été sommée de ne plus en parler.
Mais l'activiste avait refusé de se taire et a porté le
combat pour sauver la communauté de l'activité de cette usine qui recyclait les
batteries de voiture pour y extraire le plomb.
Harcelée, battue, arrêtée et détenue, Phyllis Omido n'a pas
pour autant abandonné le combat jusqu'à obtenir gain de cause pour les 3 000
personnes vivant à Owino Uhuru.
L'entreprise a été fermée en 2014 et les agences
gouvernementales sont sommées de payer 12 millions de dollars en guise de
compensation.
L'écologiste américaine Erin Brockovich décrit cette mère
célibataire kényane comme son "héroïne".
Felwine Sarr, écrivain et musicien (Sénégal)
L'écrivain et musicien sénégalais Felwine Sarr y figure dans
la catégorie des Pionniers, en grande partie grâce au très discuté
"Rapport Sarr-Savoy", qu'il a co-produit avec Bénédicte Savoy et qui
était commandé par le président français Emmanuel Macron et publié en 2018,
selon l'architecte ghanéen et britannique Sir David Adjaye.
Ce rapport "constitue un témoignage de la lutte contre
les héritages coloniaux de la violence".
"Outre son message urgent sur la nécessité de restituer
les œuvres d'art africaines et asiatiques à leurs pays d'origine, le rapport
fournit un cadre pour guider l'émergence de nouvelles institutions et de
nouveaux espaces qui décentrent la dynamique de pouvoir et d'objectivation
créée par l'Occident", souligne Sir David Adjaye.
Pour Sir Adjaye, le travail de Felwine et Bénédicte est
"un appel radical pour comprendre comment la restitution peut devenir un
outil pour restaurer les souvenirs perdus, et à partir de cela, de nouvelles
constructions peuvent émerger et devenir de nouveaux outils d'enseignement au
sein de la société".
Ce travail, selon lui, a abouti à des plans de restitution
d'œuvres d'art et d'autres objets. élaborés par "des pays comme la France
et l'Allemagne et des musées, dont le Humboldt Forum de Berlin", en collaboration
avec les gouvernements africains.
"C'est grâce, en partie, au travail de Felwine et
Bénédicte et d'autres personnes qui considèrent ces changements comme
essentiels", reconnait l'architecte Sir Adjaye.
Sara Menker, entrepreneure et spécialiste de la politique
alimentaire (Ethiopie)
L'économiste éthiopienne Menker est diplômée de la London
School of Economics et de l'université Columbia où elle a obtenu un master en
administration des affaires.
Au cours de sa carrière, elle a occupé les fonctions de
vice-présidente du groupe des matières premières chez Morgan Stanley.
Elle quitte son emploi à Wall Street pour se mettre au
service des causes communautaires, surtout dans le domaine de l'agriculture.
Elle crée en 2014 Gro Intelligence, une plateforme axée sur
les données qui relie les marchés alimentaires du monde et qui documente les
informations sur le coût des exportations d'avocats du Mexique et des grains de
café.
Elle propose également un logiciel qui rend les données
agricoles, météorologiques et climatiques faciles à comprendre en combinant les
données avec des images satellites.
Mme Menker a aussi utilisé sa plateforme pour étudier
l'impact des catastrophes naturelles, notamment les sécheresses, sur
l'approvisionnement alimentaire.
Grâce à l'intelligence artificielle, elle est capable de
prédire les tendances des prix alimentaires.
En outre, de grands noms connus de la diaspora africaine
figurent également dans la liste, notamment les acteurs Omar Sy et Daniel
Kaluuya.
Archéologie : dix choses que les pyramides nous apprennent sur les anciens Égyptiens
Chacune est une merveille architecturale, mais la plus grande est la Grande Pyramide de Gizeh, construite pour le roi Khufu. Elle mesure 139 mètres de haut et est composée de plus de 2,3 millions de blocs de pierre, chacun pesant plusieurs tonnes.
À l'origine, elle devait être recouverte d'une pierre calcaire d'un blanc éclatant, éblouissant littéralement les badauds par la façon dont elle reflétait l'intense soleil du Sahara.
C'est impressionnant. Il n'est pas étonnant que nous ayons
du mal à croire que les gens aient réussi à construire ces monuments anciens
sans l'aide de machines modernes. Mais ils y sont parvenus !
Dans You're Dead to Me, Greg Jenner est rejoint par
l'"archéologue de l'espace" et experte en égyptologie, le professeur
Sarah Parcak, et la comédienne Maria Shehata, pour discuter de ces merveilles
architecturales. Voici ce qu'ils ont trouvé.
1. Ils étaient d'incroyables mathématiciens
La construction d'une pyramide n'était pas qu'une affaire de gros bras. Dans l'Égypte ancienne, le travail des scribes consistait à planifier le nombre de blocs de pierre à extraire et à transporter sur le site, et à s'assurer que les côtés des pyramides avaient une pente régulière. Les côtés de la Grande Pyramide, par exemple, ont tous une inclinaison constante de 52 degrés. La précision avec laquelle les pyramides ont été construites montre que ces scribes étaient des mathématiciens très compétents pour résoudre les problèmes.
2. Les bâtisseurs de pyramides étaient une sorte de grosse affaire
Si quelqu'un impliqué dans la construction de pyramides est devenu immortel, c'est Imhotep, le concepteur de la première pyramide à degrés de Saqqara. En plus d'être un architecte hors pair, il était également un fonctionnaire royal de haut rang, un prêtre et un médecin. Les Égyptiens de l'Antiquité le vénéraient tellement qu'il fut plus tard déifié comme un dieu. Les cinéastes des années 1990 l'ont vénéré à leur manière, en le ressuscitant sous la forme du méchant mangeur de chair qui terrorisait Brendan Fraser et Rachel Weisz dans La momie.
3. Ils étaient déchiquetés
Les bâtisseurs de pyramides ont développé une musculature importante en soulevant toutes ces pierres, mais ils ne s'enfilaient pas de shakes protéinés. Les restes de canards, de moutons, de porcs et de bovins abattus dans le village des ouvriers révèlent que les titans de la construction des pyramides se nourrissaient régulièrement de viande, de pain et de bière. Les cimetières des ouvriers montrent également que, même si de vilains accidents se produisaient souvent, toutes les blessures n'étaient pas fatales et beaucoup de personnes se remettaient de fractures grâce à des soins médicaux impressionnants.
4. Ils avaient l'esprit d'équipe
Les fouilles du village ouvrier bien équipé ont prouvé que les pyramides n'ont pas été construites par des travailleurs asservis, comme on le prétend souvent, mais par des ouvriers qualifiés qui avaient tout à gagner de leur travail. Avec des noms d'équipe comme les "Ivrognes de Menkaure", les équipes d'ouvriers des sites de pyramides semblent avoir bénéficié d'un environnement de travail plutôt agréable. Les graffitis laissés par certains de ces groupes suggèrent qu'ils avaient un fort sentiment d'identité et de fierté, ainsi qu'une saine compétition avec leurs rivaux constructeurs.
5. Elles étaient heureuses sur l'eau
Aujourd'hui, les pyramides de Gizeh semblent à l'aise dans leur environnement sablonneux, mais, lorsqu'elles ont été achevées, elles se seraient reflétées dans les eaux du Nil, qui était alors beaucoup plus proche du site. En effet, les Égyptiens ont construit des canaux pour que les lourdes pierres extraites ailleurs puissent être facilement transportées vers les sites de construction des pyramides.
6. Pour les rois de l'Égypte ancienne, une pyramide n'était parfois pas suffisante
Les pyramides pouvaient faire partie d'un complexe pyramidal comprenant des pyramides plus petites (appelées pyramides satellites), des chaussées et des temples, où les prêtres servaient le culte du roi.
7. Ils étaient obsédés par la mort
Faire en sorte que des milliers de personnes passent des décennies à construire la tombe d'une seule personne peut sembler une perte de temps et de ressources. Mais les rois n'étaient pas les seuls à investir dans leur vie après la mort. Les pyramides de Gizeh font partie d'une immense nécropole et sont entourées de centaines de tombes appartenant à d'autres Égyptiens antiques importants. Pendant ce temps, les ouvriers ne profitaient pas de funérailles aussi somptueuses, mais ils s'attendaient à entrer directement dans l'au-delà en récompense de la construction de la tombe sacrée de leur pharaon.
8. Ils aimaient les trésors
Les anciens rois égyptiens étaient déterminés à ne pas arriver dans l'au-delà les mains vides. Mais une pyramide est un endroit assez voyant pour enterrer un trésor et, dans certains cas, les tombes étaient pillées plus ou moins dès qu'elles étaient achevées. Lorsque les archéologues modernes arrivent sur les lieux, les chambres des pyramides sont généralement presque vides. Heureusement, certains pilleurs de l'Antiquité ont consigné les descriptions des richesses qu'ils ont dérobées dans des confessions écrites. Voici ce que vous auriez pu gagner, Lara Croft !
9. Leur réputation de sécurité élaborée est déplacée
Les anciens Égyptiens pourraient apprendre une ou deux choses d'Hollywood sur les pièges. Les archéologues n'ont pas rencontré de haches, de fosses à serpents ou même de simples trappes. Les mesures de protection contre les pilleurs de tombes, comme la dissimulation des entrées ou le blocage des passages avec des rochers (fixes) (Indiana Jones pousse un soupir de soulagement), n'allaient pas plus loin et étaient souvent inefficaces.
Quant aux fameuses malédictions égyptiennes des tombes, elles sont en réalité très rares et s'apparentent davantage à un panneau indiquant "Entrée interdite", ou même simplement "Je ne ferais pas ça si j'étais vous".
10. Ils laissent les archéologues perplexes
Les archéologues ignorent encore beaucoup de choses sur les pyramides et les personnes qui les ont construites. Par exemple, il y a des chambres et des puits à l'intérieur de ces méga-tombes qui laissent les archéologues perplexes, et la façon dont elles ont été construites fait toujours débat.
Covid : pourquoi certaines personnes ne veulent pas d'un vaccin
Il ne devrait y avoir aucun doute à ce sujet : les vaccins
Covid-19 sauvent des vies. Considérez quelques statistiques récentes en
provenance du Royaume-Uni.
Dans une étude portant sur plus de 200 000 personnes, presque tous les participants ont développé des anticorps contre le virus dans les deux semaines suivant leur deuxième dose.
Et malgré les craintes initiales que les vaccins actuels soient moins efficaces contre la variante Delta, les analyses suggèrent que les vaccins AstraZeneca et Pfizer-BioNTech réduisent les taux d'hospitalisation de 92 à 96 %.
Comme l'ont répété de nombreux professionnels de la santé, les risques d'effets secondaires graves d'un vaccin sont infimes par rapport au risque de la maladie elle-même.
Pourtant, un nombre non négligeable de personnes hésitent encore à se faire vacciner. D'après un récent rapport du Fonds monétaire international, cette réticence va de 10 à 20 % au Royaume-Uni à environ 50 % au Japon et 60 % en France.Le résultat est en train de devenir une sorte de guerre culturelle sur les médias sociaux, avec de nombreux commentateurs en ligne affirmant que les hésitants au vaccin sont simplement ignorants ou égoïstes.
Mais les psychologues spécialisés dans la prise de décision médicale affirment que ces choix sont souvent le résultat de nombreux facteurs de complication qui doivent être abordés avec sensibilité, si nous voulons avoir un espoir d'atteindre une immunité au niveau de la population.
Les 5C
Tout d'abord, quelques distinctions. S'il est tentant de supposer que toute personne qui refuse un vaccin a les mêmes convictions, il ne faut pas confondre les craintes de la plupart des personnes qui hésitent à se faire vacciner avec les théories bizarres des anti-vaxxistes acharnés.
"Ils se font beaucoup entendre et sont très présents en ligne et hors ligne", explique Mohammad Razai, du Population Health Research Institute, St George's, Université de Londres, qui a écrit sur les différents facteurs psychologiques et sociaux susceptibles d'influencer la prise de décision en matière de vaccins. "Mais ils constituent une très petite minorité".
La grande majorité des personnes qui hésitent à se faire vacciner n'ont pas de programme politique et ne sont pas engagées dans une cause antiscientifique : elles sont simplement indécises quant à leur choix de recevoir l'injection.
La bonne nouvelle est que de nombreuses personnes initialement hésitantes sont en train de changer d'avis.
"Mais même un retard est considéré comme une menace pour la santé, car les infections virales se propagent très rapidement", explique M. Razai.
Cela aurait été problématique si nous avions encore affaire aux anciennes variantes du virus, mais la plus grande transmissibilité de la nouvelle variante Delta a accru l'urgence d'atteindre le plus grand nombre de personnes le plus rapidement possible.
Heureusement, les scientifiques ont commencé à étudier l'hésitation vaccinale bien avant que le Sars-Cov-2 ne soit identifié pour la première fois à Wuhan en décembre 2019, et ils ont exploré divers modèles qui tentent de saisir les différences dans le comportement des gens en matière de santé.
L'un des plus prometteurs est connu sous le nom de modèle 5Cs, qui prend en compte les facteurs psychologiques suivants :
Confiance : la confiance de la personne dans l'efficacité et la sécurité des vaccins, dans les services de santé qui les proposent et dans les décideurs politiques qui décident de leur déploiement.
Complaisance : la personne considère-t-elle ou non la maladie elle-même comme un risque sérieux pour sa santé ?
Calcul : l'engagement de l'individu dans une recherche d'informations approfondie pour peser les coûts et les avantages.
Contraintes (ou commodité) : facilité d'accès au vaccin pour la personne en question
La responsabilité collective : la volonté de protéger les autres de l'infection par sa propre vaccination.
En 2018, Cornelia Betsch, de l'Université d'Erfurt en Allemagne, et ses collègues ont demandé aux participants d'évaluer une série d'énoncés mesurant chacun des 5C, puis ont comparé les résultats avec leur adoption réelle de procédures pertinentes, comme le vaccin contre la grippe ou le vaccin contre le VPH.
Ils ont constaté que les 5C pouvaient expliquer une grande partie des variations dans les décisions des gens, et qu'ils étaient systématiquement plus performants que de nombreux autres prédicteurs potentiels, tels que les questionnaires qui se concentraient plus exclusivement sur les questions de confiance sans tenir compte des autres facteurs.
Dans le cadre d'une recherche non encore publiée, Mme Betsch a récemment utilisé le modèle pour prédire l'adoption des vaccins Covid-19 par la population.
Les résultats qu'elle a obtenus jusqu'à présent suggèrent que le modèle des 5 C peut expliquer la majorité des variations dans les décisions des gens.
Il y aura bien sûr d'autres facteurs contributifs.
Une étude récente de l'université d'Oxford suggère que la peur des aiguilles constitue un obstacle majeur pour environ 10 % de la population.
Mais l'approche des 5 C semble bien saisir les raisons les plus courantes de l'hésitation à se faire vacciner.
Préjugé de confirmation
Lorsque l'on considère ces différents facteurs et la manière dont ils peuvent influencer le comportement des gens, il est également utile d'examiner les différents biais cognitifs connus pour influencer nos perceptions.
Prenons les deux premiers "C" : la confiance dans le vaccin et la complaisance à l'égard des dangers de la maladie elle-même.
Jessica Saleska, de l'université de Californie à Los Angeles, souligne que l'être humain a deux tendances apparemment contradictoires - un "biais de négativité" et un "biais d'optimisme" - qui peuvent chacune fausser l'évaluation des risques et des avantages.
Le préjugé négatif concerne la façon dont vous évaluez les événements qui échappent à votre contrôle.
"Lorsque l'on vous présente des informations négatives, elles ont tendance à rester dans votre esprit", explique M. Saleska.
Le biais de l'optimisme, en revanche, concerne les croyances que vous avez sur vous-même, à savoir si vous pensez être en meilleure forme et en meilleure santé que la moyenne des gens.
Ces biais peuvent fonctionner indépendamment les uns des autres, ce qui signifie que vous pouvez vous concentrer sur les effets secondaires dangereux des vaccins tout en croyant que vous êtes moins susceptible de souffrir de la maladie, une combinaison qui réduirait la confiance et augmenterait la complaisance.
Ensuite, il y a le fameux biais de confirmation, qui peut également déformer la perception des risques du virus en raison de la disponibilité de fausses informations provenant de sources douteuses qui exagèrent les risques des vaccins.
Cette dépendance à l'égard de ressources trompeuses signifie que les personnes qui ont un score élevé sur la mesure "calcul" de l'échelle des 5C - les personnes qui recherchent activement des données - sont souvent plus hésitantes à l'égard des vaccins que les personnes qui ont un score plus faible.
Si vous pensez déjà que la vaccination peut être risquée et que vous tapez "Cette vaccination est-elle dangereuse ?", vous ne trouverez que les informations qui confirment votre opinion antérieure", explique M. Betsch.
N'oubliez pas que ces tendances psychologiques sont extrêmement courantes.
Même si vous avez accepté le vaccin, elles ont probablement influencé votre propre prise de décision dans de nombreux domaines de la vie.
Les ignorer, et supposer que les personnes qui hésitent à se faire vacciner sont en quelque sorte volontairement ignorantes, est en soi une position insensée.
Il ne faut pas non plus oublier les nombreux facteurs sociaux qui peuvent influencer l'adoption du vaccin par les gens - le facteur "contraintes/convenance" des 5C.
Tout simplement, l'impression qu'un vaccin est difficile d'accès ne fera que décourager les personnes qui hésitent déjà. Lors de notre entretien, Mme Betsch a suggéré que cela avait peut-être ralenti l'adoption du vaccin en Allemagne, qui dispose d'un système très complexe pour identifier les personnes pouvant recevoir le vaccin à tout moment.
Selon elle, les gens réagiraient beaucoup plus rapidement s'ils recevaient des notifications automatiques.
Mme Razai convient que nous devons prendre en compte la question de la commodité, en particulier pour les personnes des communautés les plus pauvres qui peuvent avoir du mal à trouver le temps et l'argent nécessaires pour se rendre dans un centre de vaccination.
"Se rendre au centre de vaccination et en revenir peut être un problème énorme pour la plupart des gens qui touchent le salaire minimum ou les allocations de chômage", dit-il.
C'est pourquoi il est souvent préférable que les vaccins soient administrés dans les centres communautaires locaux. "Je pense qu'il y a des preuves anecdotiques qu'il a plus de succès dans les lieux de culte, mosquée, gurdwaras et églises".
Enfin, nous devons être conscients du contexte des décisions des gens, dit-il - comme le racisme structurel qui pourrait avoir conduit certains groupes ethniques à avoir une confiance globale plus faible dans les autorités médicales.
Il est facile de rejeter les décisions de quelqu'un d'autre si l'on ne comprend pas les défis auxquels il est confronté dans sa vie quotidienne.
Ouvrir un dialogue
Que peut-on donc faire ?
Il n'y a pas de solution facile, mais les autorités sanitaires peuvent continuer à fournir des informations précises et faciles à comprendre pour répondre aux principales préoccupations.
Selon un rapport récent de l'Institute of Global Health Innovation (IGHI) de l'Imperial College de Londres, les principaux obstacles restent les inquiétudes des patients quant aux effets secondaires et la crainte que les vaccins n'aient pas été suffisamment testés.
Pour les premiers, des graphiques montrant les risques relatifs des vaccins, comparés à la maladie réelle, peuvent fournir un certain contexte. Pour ce qui est du second, M. Razai suggère que nous devons mieux connaître l'histoire du développement des vaccins.
L'utilisation de l'ARNm dans les vaccins est étudiée depuis des décennies, par exemple, et de longs essais ont permis de vérifier son innocuité. Cela signifie que la technique a pu être rapidement adaptée à la pandémie.
"Aucune des technologies utilisées ne serait en aucune façon nuisible, car nous avons utilisé ces technologies dans d'autres domaines des soins de santé et de la recherche", explique M. Razai.
Sarah Jones, chercheuse en doctorat qui a codirigé le rapport de l'IGHI, suggère qu'une approche ciblée sera nécessaire.
"J'invite les gouvernements à cesser de penser qu'ils peuvent atteindre la masse des niches avec un seul message de masse sur les vaccins, et à travailler de manière plus créative avec de nombreux partenaires de communication efficaces", dit-elle.
Cela pourrait impliquer des collaborations plus étroites avec les modèles d'influence au sein de chaque communauté, qui peuvent fournir des "informations cohérentes et précises" sur les risques et les avantages des vaccins.
Quelle que soit la manière dont ils choisissent de transmettre les informations, les services de santé doivent indiquer clairement qu'ils s'engagent dans un dialogue ouvert, dit M. Razai, au lieu de les rejeter d'emblée.
"Nous devons écouter les préoccupations des gens, les reconnaître et leur donner des informations pour qu'ils puissent prendre une décision en connaissance de cause."
Saleska convient qu'il est essentiel d'engager une conversation à double sens - et c'est quelque chose que nous pourrions tous apprendre en discutant de ces questions avec nos amis et notre famille.
"Être respectueux et reconnaître leurs préoccupations - je pense que cela pourrait en fait être plus important que de simplement cracher les faits ou les statistiques", dit-elle. "Souvent, le lien personnel est plus important que les informations que vous fournissez."
Article épinglé
Tchad | vulgarisation des textes sur la santé de la reproduction dans le Salamat
Le Secrétaire général de la province du Salamat, Maab Mara, représentant le Délégué général du gouvernement, a présidé ce vendredi 5 décem...
Vos lectures préférées
-
Le Délégué général du Gouvernement auprès de la province du Salamat, Ismat Issakha Acheikh, a présenté ce lundi 17 novembre 2025 à la press...
-
Pour bien assurer la sécurité dans sa circonscription, la Secrétaire Générale du département de Haraze-Mangueigne, Mme Zara Moussa Brahim, a...
-
Face à la montée des actes d’insécurité dans la province du Salamat, une réunion d’urgence s’est tenue ce vendredi 5 décembre 2025 au Gouver...
-
Des armes récupérées chez des civils La détention illégale d’armes de guerre par des civils représente une menace grave pour la sécurité p...
-
La province du Salamat a célébré, ce lundi 1er décembre 2025, le 35e anniversaire de la Journée de la Liberté et de la Démocratie. L’événe...











