28 avril 2023
Soudan | Violents combats malgré une prolongation de la trêve
Soudan | Le maréchal Haftar a-t-il allumé l'étincelle du conflit entre généraux ?
Le 12 avril dernier, juste un jour avant le début des affrontements au Soudan entre l'armée régulière et les paramilitaires, l'un des fils du maréchal libyen Khalifa Haftar était en mission à Khartoum. Officiellement, il faisait suite à sa nomination en tant que président d’honneur du deuxième plus grand club de foot dans la capitale soudanaise. Mais le soir même, il a rencontré le général Hemedti, chef des forces de soutien rapide qui soutient le même club. Al-Siddik Haftar a diné chez lui à Khartoum. Selon The Observer, il lui aurait transmis des informations confidentielles, révélant que l'armée planifiait d’attaquer les Forces de soutien rapide.
Soudan | la capitale Khartoum et le Darfour en proie au chaos des violences, en dépit de la trêve
Les troupes des deux généraux en guerre pour le pouvoir échangent des tirs à la mitrailleuse et à l’arme lourde, rapportent des témoins à l’Agence France-Presse, en dépit de la trêve de soixante-douze heures conclue sous l’égide des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite.
Soudan | Malgré la trêve, les violents combats continuent à Khartoum et au Darfour
Le cessez le feu de trois jours n’a quasiment pas été respecté au Soudan, où les combats meurtriers entre l’armée et des paramilitaires durent depuis treize jours. Les habitants de Khartoum ont subi d'intenses bombardements, jeudi 27 avril 2023, tandis que le Darfour est en proie aux pillages et aux destructions.
La violence a franchi jeudi 27 avril 2023 un nouveau palier au Soudan avec des destructions et des pillages au Darfour et d’intenses bombardements à Khartoum au treizième jour d’un conflit entre l’armée et des paramilitaires ayant déjà fait des centaines de morts.
Quelques heures avant l’expiration jeudi à minuit (22 h GMT) d’un cessez-le-feu de trois jours qui n’a quasiment pas été respecté, l’armée a annoncé jeudi soir « prolonger de 72 heures supplémentaires » le cessez-le-feu, « suite à une initiative de l’Arabie saoudite et des États-Unis ».
Les paramilitaires n’ont pour le moment pas commenté cette annonce.
L’armée avait annoncé plus tôt avoir accepté d’envoyer un représentant à Juba, la capitale du Soudan du Sud voisin, pour des pourparlers avec les paramilitaires en vue d’une prolongation de la trêve. Les paramilitaires n’avaient pas non plus réagi.
Les violences s'intensifient au Darfour
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait de son côté assuré travailler « activement » au prolongement de la trêve qui, si elle a permis l’évacuation de centaines d’étrangers et de milliers de Soudanais, n’a pas empêché Khartoum d’être pilonnée par avions et artillerie lourde en continu.
« J’entends des bombardements intenses à l’extérieur de chez moi », rapporte ainsi jeudi soir à l’AFP un habitant de Khartoum.
Les combats qui opposent, depuis le 15 avril, l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, aux très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », ont fait plus de 500 morts et des milliers de blessés, selon le ministère soudanais de la Santé.
Au Darfour, région reculée dont l’accès est aujourd’hui impossible, les violences s’intensifient, notamment à El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest.
« Hôpitaux, bâtiments publics et centres de soin ont été sévèrement endommagés et il y a des pillages à chaque coin de rue », confie à l’AFP un habitant d’El-Geneina.
« On est bloqués chez nous, on a trop peur de sortir donc on ne connaît pas l’ampleur exacte des destructions », ajoute-t-il encore.
« Des armes sont distribuées » à des civils
Peu d’informations filtrent de cette région frontalière du Tchad et théâtre dans les années 2000 d’une guerre particulièrement sanglante. Mais des médecins prodémocratie ont déjà annoncé la mort d’un de leurs confrères dans ces violences.
L’ONU fait état depuis plusieurs jours « d’attaques contre les civils, de pillages et d’incendies de maisons ». Plus dangereux encore, affirme l’organisation, « des armes sont distribuées » à des civils.
Ces affrontements rendent encore plus précaire la vie des habitants de la région, l’une des plus pauvres du pays où 50 000 enfants « souffrant de malnutrition aiguë » sont privés d’aide alimentaire depuis que l’ONU a interrompu ses activités après la mort de cinq humanitaires.
« La violence, l’interruption du fonctionnement de nombreux hôpitaux et dispensaires, l’accès limité à l’eau potable, les pénuries alimentaires et le déplacement forcé des populations » constituent « les plus grands risques pour la santé au Soudan » alerte de son côté l’Organisation mondiale pour la santé (OMS).
Les combats ont provoqué un exode massif dans ce pays de 45 millions d’habitants, l’un des plus pauvres au monde.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont déjà arrivées dans les pays frontaliers : le Tchad à l’ouest, l’Éthiopie à l’est, le Soudan du Sud et la Centrafrique au sud et l’Égypte au nord.
Pénuries de nourriture, d’eau et d’électricité
Ces derniers jours, plusieurs autres pays ont organisé des évacuations par voie maritime ou aérienne. Plus de 200 Irakiens ont atterri notamment jeudi à Bagdad, évacués à bord de deux avions envoyés par le gouvernement irakien. Un nouveau navire saoudien est arrivé en soirée dans la ville portuaire de Jeddah, dans l’ouest du royaume, portant à 2 744 le nombre total de personnes évacuées par Ryad.
Ceux restés au Soudan dans les zones de combat doivent composer avec les pénuries de nourriture, d’eau et d’électricité ainsi que les coupures d’internet et des lignes téléphoniques.
Quatorze hôpitaux ont été bombardés, selon le syndicat des médecins, et 19 autres ont été évacués de force à cause de tirs, de manque de matériel et de personnel ou parce que des combattants y avaient pris leurs quartiers.
Dans le chaos général, des centaines de détenus se sont évadés de trois prisons, en particulier Kober, où était détenu le premier cercle de l’ancien dictateur Omar el-Béchir, dont plusieurs hommes recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » au Darfour.
Limogé par l’armée en avril 2019 sous la pression d’un soulèvement populaire, M. Béchir est toujours détenu, selon l’armée, dans un hôpital militaire.
Douchant les espoirs d’une transition démocratique, les deux généraux avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors d’un putsch en 2021, avant d’entrer en guerre, ne parvenant pas à s’accorder sur l’intégration des paramilitaires à l’armée.
Ouest-France
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