TCHAD | remise de peine collective à la maison d'arrêt d'Am-Timan

Plusieurs détenus de la maison d'arrêt d'Am-Timan bénéficient d'une remise de peine collective. La cérémonie officielle est organisée ce lundi 30 mai 2022 à la salle des audiences du tribunal de grande instance d'Am-Timan.

Ils sont 75 condamnés à voir leur peine réduite collectivement et cela est relativement conforme à l'application du décret nº1102 du 4 mai 2022, portant remise de peine. L'audience publique est présidée par Riraï Éric, président du tribunal de grande instance d'Am-Timan, en présence du gouverneur Abdoulaye Ibrahim Siam et quelques personnalités. 

Après la lecture du décret, le Substitut du procureur, Lobreu Josué, a lors de son intervention, fait savoir aux bénéficiaires, qu'ils doivent comprendre que le milieu carcéral est un lieu d'éducation, de formation et de réinsertion par excellence.

Présent à la cérémonie, le Gouverneur Abdoulaye Ibrahim Siam a prodigué quelques orientations aux concernés. Il les exhorte à mettre en exergue les leçons tirées pendant leur séjour carcéral pour être des citoyens responsables. 

Selon les critères, 20 bénéficiaires ont officiellement reçu leur certificat de remise de peine et sont désormais libres d'aucune condamnation. 

TCHAD | elle s'est suicidée pour échapper à un mariage forcé

Elle est retrouvée ce lundi 30 mai 2022, morte par pendaison. Suspendue au sommet d'un arbre non loin du village Mirer, situé au nord à 35 km d'Am-Timan, dans le département de Bahr-Azoum, province du Salamat. 

Le Préfet dudit département, Mahamat Saleh Ahmat, accompagné du procureur de la république et des quelques responsables en charge de l'ordre et de la sécurité, a fait le déplacement sur le lieu pour faire la constatation de cet acte tragique.  

Selon les autorités, cette adolescente s'est suicidée à cause des pressions subies de la part de ses parents et de son époux suite à un mariage qualifié de "précoce et forcé". En effet, elle est mariée par un homme vivant au Soudan et qu'elle n'a jamais connu. Lorsque ce dernier est venu pour la première fois au village,  il y a quelques mois, elle a fuit vers le village Adileba, à une vingtaine de kilomètres où il a fait 6 jours.

Son époux avait accusé un jeune homme de son village, de complicité avec l'adolescente. L'affaire est traitée devant la police. Le commissaire ayant constaté la fille mineure (13 ou 14 ans selon lui) a interdit à son mari, de ne s'approcher d'elle que lorsqu'elle aurait atteint l'âge de 18 ans. Décision que l'époux n'a pas effectivement appliquée.

Ce dimanche 29 mai 2022, la défunte fuit la maison pour aller se faire tuer à la pendaison. Elle est retrouvée ce lundi matin, 30 mai, suspendue très haut entre les branches d'un arbre du village.