04 mai 2023

Tchad | des blessés atteints par balles des coupeurs de route à Am-Timan



Des passagers à bord d'un véhicule en provenance d'Oum-Hadjer pour Am-Timan, ont été victimes ce lundi 1er mai 2023, d'une attaque d'arme à feu de la part des coupeurs de route.




Le conducteur du véhicule avait l'habitude de mener ses activités de transport des vendeurs ambulants et marchandises, à destination des marchés hebdomadaires des villages autour de la ville d'Am-Timan et même, un peu plus loin.



Ce 1er mai, il est parti jusqu'à Mongo d'où il a pris la direction d'Oum-Hadjer pour déposer des passagers avant de retourner à Am-Timan. Le véhicule quitte Oum-Hadjer avec à son bord, 4 personnes. Le conducteur, une dame dans la cabine et deux autres passagers dehors.



A 30 kilomètres à la sortie nord d'Am-Timan, tard dans la nuit, le conducteur voit une moto tombée par terre, au milieu de la route. Lorsqu'il ralenti son véhicule pour tenter de vérifier si cela peut être un accident, des hommes armés ont ouvert le feu à bout portant sur lui.



Il a reçu 3 balles qui l'ont atteint à son abdomen, sa cuisine et une a emporté son doigt. La dame est touchée par 2 balles dans son abdomen. Malgré les tirs et les blessures, il a continué son trajet jusqu'à 12 kilomètres d'Am-Timan où il est complètement épuisé avant d'appeler vers 2 heures ce mardi 2 mai, pour alerter les secours. 



Les deux patients sont à l'hôpital provincial d'Am-Timan pour recevoir des soins appropriés.

03 mai 2023

Tchad | la Journée mondiale de liberté de la presse célébrée à Am-Timan



A l'occasion de la 30è édition, de la Journée mondiale de liberté de la presse, les médias publics et privés ont pris part cet après-midi, mardi 2 mai 2023, à un exposé suivi d'un débat organisé dans la salle des réunions du Centre de lecture et d'animation culturelle (CLAC) d'Am-Timan. 




Proclamé le 3 mai 1993 par l'Assemblée générale des Nations unies, la Journée mondiale de liberté de la presse, ou tout simplement Journée mondiale de la presse, a pour objectif de sensibiliser à l'importance de la liberté de la presse et rappeler aux gouvernements leur obligation de respecter et faire respecter le droit de liberté d'expression consacré par l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.



Animée par le sous-Directeur de la station provinciale ONAMA d'Am-Timan, Adoum Mangana Adoum assisté par Noël Laoumaye Laohoreu, directeur du CLAC, cette assise dont le thème s'intitule ''contribution des journalistes de la province du Salamat pour la réussite de l'organisation du référendum'', a permis d'échanger à quelques heures de la célébration de la Journée mondiale la liberté de la presse prévu ce 3 mai 2023.



Au cours de l'exposé, le présentateur a évoqué le rôle important des hommes de médias et particulièrement ceux de la province du Salamat qui mènent convenablement les activités sur le terrain malgré les difficultés liées au manque de moyens et de renforcement des capacités. Pour Adoum Mangana Adoum, la célébration de cette journée, soit normalement décentralisée dans les autres localités au lieu de la capitale, comme toujours. 



Il fait savoir qu'en cette deuxième phase de la transition, le rôle à jouer par la presse dans l'appréhension des acquis du Dialogue national inclusif et souverain, est capital. La population doit être suffisamment informée du bien fondé du retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays. 



À travers cette activité, il déclare avoir posé des jalons pour qu'à l'avenir, les autres confrères puissent immortaliser l'événement. « Qu'on soit presse publique ou privée, nombre dénominateur commun c'est l'information », renchérit l'exposant. La célébration coïncide avec les préparatifs de l'arrivée du Président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno à Am-Timan, il exhorte les journalistes à s'impliquer activement dans la mobilisation de masse.



Mahamat Abdelbanat Kourma

02 mai 2023

Tchad : le SIPRAT exhorte les autorités à régulariser la situation des travailleurs de l'ONAMA



Le Syndicat Indépendant du Personnel de la Radiodiffusion et de la Télévision du Tchad (SIPRAT) a tenu une conférence de presse à ONAMA à l'occasion de la journée de la Fête du Travail, qui avait pour thème "Dialogue permanent pour la bonne marche de l'institution et l'amélioration des conditions de vie des agents".



Au cours de cette conférence de presse, le président du SIPRAT, Abdelsadick Ali Mahamat, a rappelé que cette célébration avait lieu dans un contexte particulier marqué par la deuxième phase de la transition. Il a engagé le syndicat à jouer son rôle en contribuant au retour à l'ordre constitutionnel et à la refondation du Tchad.



Le SIPRAT a rappelé aux autorités l'importance de régler les passifs des agents des ex-ONRTV et DGRTV, y compris les frais de production de 2015, de payer les arriérés des primes de transport (13ème mois) de 2016-2022, de régulariser les avancements ou anciennetés pour tout le personnel, d'élaborer une nouvelle convention d'établissement du personnel de l'ONAMA, de rétablir les frais de régie et de production à la Radiodiffusion et Télévision Nationale, de respecter et de mettre en vigueur les critères de nominations en tenant compte de l'ancienneté, de l'expérience et de la compétence des agents, et de régler la situation des bénévoles de l'ONAMA ayant contribué au fonctionnement de la maison pendant des années.



Le SIPRAT exhorte les différents niveaux de responsabilité à maintenir un climat de paix sociale dans l'exercice de leurs fonctions, tout en cultivant la solidarité et le dialogue.


©Alwihda Info

01 mai 2023

Tchad | le président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno attendu à Am-Timan

Crédit photo 

Dans le cadre d'une prochaine tournée du Chef de l'État prévu dans plusieurs provinces du Tchad, le gouverneur du Salamat, Abdoulaye Ibrahim Siam a présidé ce lundi 1er mai 2023, une rencontre avec les différentes couches socioprofessionnelles.




L'objectif de cette rencontre est de déclencher les préparatifs pour l'arrivée du President de la transition, le général Mahamat idriss Deby Itno, prévu le 10 mai 2023. Cette tournée commence par Am-Timan, chef-lieu du Salamat.



A moins de 10 jours, le gouverneur du Salamat, Abdoulqye Ibrahim Siam, suggère écouter toutes les sensibilités de la province afin de reserver un accueil cordial à son illustre hôte



En cette circonstance, il a exhorté les chefs traditionnels, les leaders religieux, ainsi que toutes les sensibilités politiques, et la société civile à se mobiliser massivement pour cette raison. 



Après avoir suivi avec intérêt toutes les interventions, Abdoulaye Ibrahim Siam a mis en place un comité d'organisation pour cet événement.

28 avril 2023

Soudan | Violents combats malgré une prolongation de la trêve



De violents combats se poursuivent vendredi à Khartoum et surtout dans la région du Darfour, malgré une prolongation de la trêve au Soudan entre l'armée et les paramilitaires engagés dans une guerre ayant fait plus de 500 morts en près de deux semaines.



A El-Geneina, chef-lieu du Darfour-Ouest, 74 personnes ont été tuées durant les deux premiers jours de combats lundi et mardi, a rapporté le syndicat des médecins dans un bilan provisoire, les morts des derniers jours n'ayant pu être comptabilisés dans la mesure où l'ensemble des hôpitaux sont "hors service".


Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", ont approuvé une prolongation de 72 heures de la trêve de trois jours qui n'a quasiment jamais été respectée par les deux camps.


Au Darfour, "la situation est toujours très tendue", raconte à l'AFP un habitant d'El-Geneina: "C'était un jour très difficile hier. Les marchés ont été pillés et il n'y a donc plus de nourriture".


Selon lui, plusieurs immeubles et des camps de déplacés ont été "gravement endommagés" et l'électricité est "coupée depuis lundi".


Avocats et médecins tirent la sonnette d'alarme pour cette région située à la frontière avec le Tchad. A El-Geneina, des combattants ont sorti "mitraillettes, mitrailleuses lourdes et machines de tirs antiaériens" et "tirent des roquettes sur des maisons", rapporte l'ordre des avocats du Darfour.


"Burhane et Hemedti doivent immédiatement arrêter cette guerre stupide qui se fait sur le dos des civils", a-t-il exhorté.


L'ONU indique de son côté que "des armes sont distribuées" aux civils. A Genève, son Haut-Commissariat aux droits de l'homme a prévenu que le conflit ravivait des affrontements ethniques au Darfour-Ouest, se disant "préoccupé par la perspective de nouvelles violences, dans un climat d'impunité généralisée".


"Débordements déjà visibles"

Les premières évacuations d'expatriés de l'ONU et d'organisations humanitaires au Darfour ont débuté lundi. Peu après, les violences se sont accrues, assure le syndicat des médecins évoquant un "massacre".

Quelque 50.000 enfants "souffrant de malnutrition aiguë" y sont privés d'aide alimentaire, avertit l'ONU qui y a suspendu ses activités après la mort de cinq humanitaires.


Peu d'informations filtrent de cette région où une guerre civile déclenchée en 2003 entre le régime d'Omar el-Béchir, déchu en 2019, et des insurgés issus de minorités ethniques a fait environ 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU.

Les belligérants continuent de s'accuser mutuellement de violer la trêve. L'armée a même dénoncé des tirs des FSR sur un avion militaire turc venu évacuer des ressortissants. Ankara a confirmé cette information, précisant que les tirs n'avaient fait aucun blessé, selon l'agence étatique Anadolu.

Sur le front diplomatique, les deux généraux ont chacun déclaré avoir eu des échanges avec des dirigeants des Etats-Unis, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de l'Ethiopie ou du Soudan du Sud. Le ministère des Affaires étrangères de ce dernier s'inquiète des "débordements déjà visibles" du conflit, notamment avec l'afflux de "réfugiés" dans les pays voisins.

Un représentant du général Burhane est attendu samedi au Caire pour rencontrer le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukry.

Douchant les espoirs d'une transition démocratique, les deux généraux avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors d'un putsch en 2021. Depuis, ils ne sont pas parvenus à s'accorder sur l'intégration des paramilitaires dans l'armée avant de finalement entrer en guerre le 15 avril. Les combats ont fait également des milliers de blessés.


"Faciliter les transits"

A Khartoum, les cinq millions d'habitants sont privés d'eau courante et d'électricité ainsi que, souvent, d'internet et de téléphone.

L'essence et l'argent liquide commencent aussi à manquer.

Les combats ont ainsi provoqué un exode massif dans ce pays de 45 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde. L'Union africaine appelle à "faciliter le transit" de ces civils.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se trouvent déjà dans les pays frontaliers, notamment le Tchad à l'ouest et l'Egypte au nord.

Au total, 270.000 personnes pourraient fuir au Tchad et au Soudan du Sud, selon l'ONU.

Plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, la France, le Canada et le Royaume-Uni, ont continué à évacuer de centaines de personnes.

La Chine a annoncé avoir évacué la plupart de ses ressortissants.

Un nouveau navire saoudien est arrivé vendredi à Jeddah (ouest), portant à 2.991 le nombre de personnes évacuées par Ryad, qui a accueilli l'essentiel des étrangers ayant quitté le Soudan par la mer.


©Le Point et AFP

Soudan | Le maréchal Haftar a-t-il allumé l'étincelle du conflit entre généraux ?


Le 12 avril dernier, juste un jour avant le début des affrontements au Soudan entre l'armée régulière et les paramilitaires, l'un des fils du maréchal libyen Khalifa Haftar était en mission à Khartoum. Officiellement, il faisait suite à sa nomination en tant que président d’honneur du deuxième plus grand club de foot dans la capitale soudanaise. Mais le soir même, il a rencontré le général Hemedti, chef des forces de soutien rapide qui soutient le même club. Al-Siddik Haftar a diné chez lui à Khartoum. Selon The Observer, il lui aurait transmis des informations confidentielles, révélant que l'armée planifiait d’attaquer les Forces de soutien rapide.


L'Égypte allait-elle aider l'armée soudanaise à mener une attaque contre les Forces de soutien rapide ? La question se pose à la lumière des derniers événements avant le début des hostilités au Soudan. Dès le 13 avril, le lendemain de la rencontre entre Al-Siddik Haftar et le général Hemedti - et les confidences qui lui ont été faits - ce dernier attaque la base militaire Merowe située au nord du Soudan.

Sur cette base stationnaient des soldats et des avions militaires égyptiens, officiellement pour des manœuvres militaires communes. Les soldats ont alors été détenus et humiliés avant d'être libérés après une médiation émiratie. S'ensuit à cela des combats qui éclatent le 15 avril entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide à Khartoum et dans plusieurs autres villes.

Al-Siddik Haftar a beau répété que sa mission à Khartoum n'avait rien de politique, personne en Libye n'y croit. De nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer l'ingérence de Khalifa Haftar dans la crise soudanaise.  Cette intervention au Soudan, inquiète également plusieurs généraux de son armée (l'ANL). Ce soutien à Hemedti pourrait bien porter atteinte aux rapports que cette armée entretiennent avec l'Égypte, allié de Haftar par ailleurs.

Relations anciennes entre l'ANL et le FSR

Les relations entre l'homme fort de l'est libyen et le chef des Forces de soutien rapide remontent bien à une période précédant la chute d'Omar el-Béchir. Néanmoins, elles ont pris un tournant important lors de la guerre menée par Khalifa Haftar en 2019 pour le contrôle de Tripoli. Hemedti lui a prêté main forte en envoyant des centaines d'hommes combattre aux côtés de l'ANL.

Certains sont restés à l'est libyen et ils auraient été entrainés par les soldats de Wagner tout comme les rebelles tchadiens présents dans le sud libyen et qui avaient mené une opération au Tchad en 2021, opération s'étant soldée par la mort sur le champ de bataille du général Idriss Déby.

Selon le Wall Street Journal, l'homme fort de l'est libyen enverrait du renfort en armes, en munitions et en carburant à son allié soudanais. Depuis le début des combats, des images circulent sur les réseaux sociaux montrant des armes portant le sigle des Émirats arabes unis et qui auraient été abandonnés sur le terrain par les forces de Hemedti. Ses armes seraient envoyées de Libye.

Les deux généraux Hemedti et Haftar sont soutenus par les Émirats arabes unis, et sont également impliqués dans différentes sortes de trafics transfrontaliers, surtout d'or et d'uranium extraits illégalement en Libye et au Soudan.

Le groupe Wagner derrière Haftar en Libye ?

De nombreux médias américains ont récemment repris des documents secrets américains qui ont fuité. Ces documents démontrent l’étendu de l’influence de Wagner en Afrique et particulièrement en Libye. Ses forces utilisent depuis des années des bases aériennes dans le sud libyen sous contrôle de Khalifa Haftar. Des images satellites montrent un mouvement inhabituel dans ces bases depuis quelques jours.

L'implication de parties étrangères au Soudan fait craindre un conflit de longue durée alimenté par des intérêts extérieurs. Les analystes mettent en garde contre un scénario catastrophique où de multiples acteurs et pouvoirs régionaux mènent une guerre par procuration dans ce pays de plus de 45 millions d'habitants.


Source (RFI)

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