Souveraineté menacée | le Tchad réagit à une attaque de drone

 

Dans les premières heures de Noël, un drone a frappé un camp militaire tchadien situé dans la zone de Tiné, à la frontière avec le Soudan. L’attaque, survenue vers 2h du matin, a coûté la vie à deux soldats et blessé un troisième, selon un communiqué officiel de l’État-major général des armées.

Le ministère des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre, par la voix du Général de Brigade Chanane Issakha Acheikh, a fermement condamné cette incursion, qualifiée d’« agression injustifiée » contre l’intégrité territoriale du Tchad. Le communiqué, diffusé en français et en arabe, souligne le caractère délibéré de l’attaque et interpelle les parties impliquées dans le conflit soudanais.

« Cet acte d’hostilité constitue une violation manifeste du droit international », déclare le chef d’état-major, qui appelle les belligérants à respecter strictement la souveraineté du Tchad. Le ton est grave, et la réponse potentielle se veut résolue. Les Forces Armées Nationales Tchadiennes se réservent le droit de riposter « avec vigueur et fermeté » à toute nouvelle violation de l’espace territorial, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies, qui encadre le droit à la légitime défense.

Cette attaque soulève des inquiétudes quant à l’extension du conflit soudanais au-delà de ses frontières. Tiné, zone stratégique et sensible, devient ainsi le théâtre d’une tension croissante, où la stabilité régionale semble de plus en plus fragile.

Mahamat Abdelbanat Kourma