13 avril 2023

Tchad | le mauvais état de la route alimente les débats religieux dans le Salamat



L’axe Am-Timan - Mongo distant de 260 kilomètres, continue de faire couler de la salive et d'encre relativement à sa destruction totale causée par les inondations récurrentes et au manque d'entretien depuis plusieurs années.




Cette route, la seule qui relie la province du Salamat aux autres localités du pays pendant l'hivernage, est totalement hors d'usage depuis la saison pluvieuse passée. Les puissants débordements des eaux du fleuve ''Bahr-Azoum'', ont violemment emporté le pont de Goz-Mabilé situé à la sortie nord de la ville. L'axe a également subi d’autres destructions, toujours causées par les eaux qui ont coupé la route à plusieurs niveaux.



Cette situation impitoyable a soumis la population de la province à une vie lamentable sans précèdent. Les prix des produits sur les marchés ont monté en flèche. Certains articles ont doublé, voire même triplé de prix. Les pertes en vies humaines se chiffrent à plus d’une dizaine de personnes noyées dans le seul endroit, sans compter les effets emportés.



Pour intervenir favorablement et avec leurs moyens de bord, les prédicateurs musulmans ont pris l'initiative de faire des prières et invocations lors de ce mois béni de l'islam (ramadan). Des cours religieux suivis des débats autour du saint coran, sont organisés chaque matin de 6h à 8h dans les mosquées de la ville. En cette circonstance, les fidèles sont appelés à faire la lecture de quelques versets et d’autres invocations pour implorer Dieu et demander sa grâce à solutionner le problème.



La population du Salamat est de manière générale, très préoccupée par l’etat de la route et surtout la destruction du pont de Goz-Mabilé qui constitue le souci majeur de la province. Même si le Ministre des infrastructures et du désenclavement, Idriss Saleh Bachar, a posé officiellement le 17 mars 2023, la pierre de construction du pont sur le fleuve "Bahr-Azoum", le seul sujet qui amine les débats et causeries, c’est le pont de Goz-Mabilé car, sans celui-ci, la province demeure coupée du monde.

11 avril 2023

Tchad | à Am-Timan l'eau est une denrée inexistante ou rarement disponible au robinet

Chateau d'eau (Am-Timan)

L'eau, cette substance naturelle est indispensable à la vie de l'être humain. Cette matière qui est source de vie, constitue une partie importante, sinon la plus nécessaire de ses besoins vitaux quotidiens.




Dans le chef-lieu de la province du Salamat, la ville d'Am-Timan dont nous faisons référence, l'eau de consommation fournie par la Société tchadienne des eaux (STE), est une denrée inexistante ou rarement disponible au robinet. La ville est touchée par cette difficulté qui continue de faire des mécontents. Cette situation déplorable est vécue depuis plusieurs mois. 



Les usagers ont beaucoup compté sur le mois de ramadan pour pouvoir espérer être servis par la société tchadienne des eaux, qui est le seul fournisseur. La situation n'a pas changé. Ce manquement persiste et se complique surtout en cette période où la consommation s'accentue, compte tenu du mois où la majeure partie de la population observe le jeûne, y s'ajoute l'excès de la chaleur.



Le responsable commercial du Centre secondaire d’exploitation de la STE d’Am-Timan, Brahim Youssouf Doungous, justifie que : « la production n’a pas changée, par contre, elle a même augmenté. La consommation a dépassé largement ce que la société a prévu. Si on fait la comparaison entre l’année dernière et cette année à la même période, l’on constate qu’on a fait une amélioration pour faire face en temps de canicule, mais la consommation est partie au-delà de nos estimations. Il y a une surconsommation, c’est ce qui fait que ceux qui sont un peu éloignés ne reçoivent pas l’eau comme prévu ».



Comment solutionner ces insuffisances

Le Brahim Youssouf Doungous  énumère quelques pistes : « Nous avons envisagé plusieurs solutions, d’où la meilleure, on prévoit de changer les équipements par des grandes pompes. Une demande est même adressée à la direction nationale de la société qui va répondre positivement. Au niveau local, nous avons aussi augmenté les heures de marche de nos générateurs à 21 heures par jour ».



L'autre alternative pour les citoyens d'obtenir cette ressource indispensable, c'est de l'acheter au niveau des points de vente implantés à travers la ville par certains individus. Ici encore, un autre souci se manifeste. Il s'agit de la hausse de prix. Le pousse-pousse d'eau vendu en temps normal à 250 FCFA, est passé à 500 FCFA. Les vendeurs ambulants se sont entendus pour faire augmenter le prix à 100% pendant ce mois pour tirer profit.

Tchad | une campagne de sensibilisation du Projet RENFORT lancée dans les zones rurales du Salamat

Le Secrétaire général de la province du Salamat Maab Mara, représentant le gouverneur a officialisé ce mercredi 9 octobre 2024, l'ouvert...