Depuis quelques jours, le carburant (principalement l’essence) est devenu une denrée rare, non seulement extrêmement chère, mais elle est rarissime dans la ville.
L’essence est parmi les carburants les plus utilisés par la population pour accomplir certains besoins vitaux. C’est un produit très indispensable pour accompagner la population à atteindre les principaux objectifs du développement socio-économique du pays.
Pour rendre l’essence disponible sur le marché, les opérateurs économiques de la province du Salamat, doivent l’acheter à N’Djamena. Mais, selon leur déclaration lors d’une rencontre organisée ce mercredi 15 novembre 2023, avec le président de la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat (CCIAMA), Abdel-Aziz Hamid, toutes les possibilités de ravitaillement au niveau de la raffinerie de Djermaya, sont rendues inaccessibles pour eux.
Certains d’entre eux, avaient leur bordereau en main depuis plus de 3 mois sans être servis au niveau de la raffinerie. La dernière quantité de carburant reçue dans la ville, se résume à deux citernes, et cela, depuis deux semaines déjà. Ils informent que, pour avoir une citerne de Djermaya, il faut offrir un pot-de-vin qui s’élève à 7 millions de francs CFA à des représentants commerciaux, ces personnes en charge de démarcher les potentiels clients.
Le litre d’essence, se vend aujourd’hui en ville, au prix de 1250 Fcfa et dans la périphérie, il avoisine déjà les 1500 Fcfa. Les opérateurs économiques indiquent que cette pénurie n’est pas la première. Ils ont déjà vécu des situations pareilles à plusieurs reprises. Dans leurs quêtes des solutions, ils ont même impliqué les autorités provinciales qui les ont soutenus en apportant leurs contributions. Le Président de la CCIAMA, a même effectué une mission à N’Djamena, mais sans trouver de solution adéquate.
La vile d’Am-Timan tourne toujours avec du carburant exporté de la Libye que les opérateurs économiques partent acheter dans les villes d’Abéché et d’Ati. Depuis quelques jours, ils ont du mal à ravitailler la clientèle. Pour tenter de remédier à cela, ils ont mis en place le « Groupement des pétroliers du Salamat », un organe chargé de mener les démarches en lieu et place des traditionnels - représentants commerciaux ou démarcheurs – de N’Djamena.
Mahamat Abdelbanat Kourma